A La Vaivre, en Haute-Saône, un homme à la quarantaine est mort en face de son garage ce mercredi 19 octobre. Son conjoint, âgé de 44 ans, a admis avoir peut-être « renversé son compagnon » sans le faire exprès. Il est suspecté de meurtre.
C’est un petit village, comme il y en a tant en Haute-Saône. Un petit village aux abords tranquilles. La Vaivre et ses 220 habitants ont pourtant été secoués ce mercredi 19 octobre, dans la nuit.
Vers 22 heures, ce mercredi-là, un homme d’une quarantaine d’années a été retrouvé inconscient en face de son garage. Il est décédé deux heures plus tard au même endroit, malgré l’intervention des secours. Son compagnon, un homme âgé de 44 ans, a été placé en détention provisoire, d’après le Parquet de Besançon, confirmant les informations de nos confrères de l’Est Républicain. Il est suspecté de meurtre.
Une dispute
Le compagnon de la victime n’était pas présent sur les lieux lorsque les secours ont été appelés. Il n'est arrivé que quelque temps après, lorsque les pompiers ont tenté de réanimer la victime.
Aux gendarmes présents sur place, il raconte être parti en voiture à la suite d’une dispute avec son conjoint. Il détaille avoir consommé de l’alcool. Une justification qui n’a pas convaincu les enquêteurs. L'homme a été placé en garde à vue. Lors de l’interrogatoire, le mis en cause a nié en bloc, à plusieurs reprises, tout lien avec la mort de son compagnon.
« Un écrasement massif de la cage thoracique »
Une autopsie a été réalisée pour déterminer les causes de la mort. Les premières analyses ont conclu à « un écrasement massif de la cage thoracique avec des lésions aux poumons », entraînant une détresse respiratoire. Des éléments qui pourraient être compatibles avec la thèse d’une voiture percutant et roulant sur le corps de la victime.
Ces faits, présentés au conjoint lors de la garde à vue, ont donné une toute autre tournure à l’interrogatoire. Le suspect a alors admis avoir peut-être « renversé son compagnon par mégarde » lorsqu’il a pris sa voiture pour faire un tour. Toute la question est de savoir si cet acte a été intentionnel ou non.
Suspecté de meurtre
En raison de la potentielle gravité des faits, l’affaire a été confiée au Parquet de Besançon et transmise à un juge d’instruction, magistrat chargé des affaires pénales les plus complexes. Suspecté de meurtre, le mis en cause a été placé en détention provisoire, vendredi 21 octobre, dans la soirée.