Il avait asséné plusieurs coups de poing, sans raison apparente, à un grand-père de 84 ans qui devant chez lui observait sa maison, le 21 mai 2020 sur la commune de Sainte-Marie-en Chanois, aux portes des mille étangs. Hier-soir, au Tribunal de Vesoul, les juges ont suivi les réquisitions de l'avocat général et l'ont condamné à 12 années de réclusion.
La cour d'assises de Haute-Saône a condamné hier-soir le chaudronnier de 40 ans, pour la mort de l'octogénaire, mais aussi pour avoir frappé deux autres membres de la famille de la victime. Tous étaient là ce jour-là pour voir la maison de naissance du grand-père après un repas de famille.
Il aura fallu près de cinq heures de délibéré aux jurés avant de rendre un verdict conforme aux réquisitions de l'avocat général.
La famille de la victime, par la voix de son avocate, s'est satisfaite du jugement.
C'est une peine qui a un sens. Par rapport à la peine maximale encourue pour ces faits, qui est de 20 ans de réclusion, le jugement prononcé montre que les jurés ont compris que ce n'est pas un coup mortel par inadvertance qui a été porté ce jour-là. C 'est vraiment un déferlement de violence sur une personne, puis sur son fils et son petit-fils. Donc la famille est satisfaite, car elle voulait que la justice soit rendue, qu'il y ait du sens.
Catherine Bertholde, avocate de la famille de la victime
Pendant les deux jours du procès, la défense aura présenté l'accusé, un chaudronnier de 40 ans, comme un homme sans histoires, apprécié par ses proches et ses collègues qui a " pété les plombs" comme il l'a reconnu lui même pendant l'audience.
Révélant une violence qui, selon l'experte psychologue qui l'a entendu, aurait pris racine dans son enfance, à la suite d'une agression sexuelle subie à l'âge de 8 ans
L'homme, qui est en détention préventive depuis deux ans et demi à la maison d'arrêt de Vesoul, sera prochainement transféré dans un centre pénitentiaire pour purger l'intégralité de sa peine, à moins qu'il ne fasse appel du jugement.