Jugé par le tribunal judiciaire de Vesoul en Haute-Saône ce jeudi 30 mars, le prévenu, qui reconnait les faits, était en couple avec l’une de ses victimes
Les faits auraient pu relever de la cour d’assises au vu de leur gravité. Mais la justice voulait aller vite, pour mettre l’individu hors d’état de nuire, selon les mots mêmes de la présidente du tribunal de Vesoul.
Âge de 62 ans aujourd’hui, l’homme comparaissait pour agressions sexuelles sur mineur, captation et détention d’images pédopornographiques.
Originaire du Nord, il a vécu entre la Haute-Saône et la Haute-Marne de 2014 à 2021, hébergé par deux familles différentes. Deux familles dont les filles ont été abusées par le prévenu. L’une âgée de 8 ans, les deux autres âgées de 12 ans.
« Je le faisais sans réfléchir »
Il filme l’une des fillettes à son insu, alors qu’elle prend sa douche, demande à une autre d’être photographiée dans des positions pornographiques et se livre à des attouchements sexuels sur la plus jeune, âgée de 8 ans.
Dans son ordinateur, 30.000 fichiers pédopornographiques sont retrouvés par les enquêteurs qui l’entendent deux fois en garde à vue, d’abord en 2019 puis en 2021.
« Jamais, vous ne pensez aux enfants victimes, lui demande la Présidente ? Parfois si, répond le prévenu qui avoue que ces téléchargements, « je le faisais sans réfléchir ».
Une victime sous emprise devenue sa compagne
L’une de ses victimes, âgée de 12 ans quand il la rencontre, tombe sous son emprise et finit par devenir sa compagne. Elle rompt tout lien avec sa famille, et part avec le prévenu vivre d’abord dans un autre village de Haute-Saône puis dans le sud de la France près de Béziers.
Pour la présidente du tribunal, la jeune femme d’une vingtaine d’années, est clairement sous emprise. Tous deux vivent dans une grande précarité, ne touchant que le RSA.
À l’issue de l’audience, le prévenu a été condamné à 8 ans de prison ferme avec un mandat de dépôt. Il a été écroué dans la foulée.