Ce jeudi 25 juillet, l'homme qui est accusé d'avoir tiré des coups de feu avec une arme automatique dans le centre-ville d'Héricourt le 25 mai, sera jugé devant le tribunal judiciaire de Vesoul (Haute-Saône).
Il est accusé d'avoir semé la panique dans le centre d'Héricourt (Haute-Saône) fin mai. Un homme de 30 ans sera jugé ce jeudi 25 juillet en fin d'après-midi, au tribunal judiciaire de Vesoul. Violence avec usage ou menace d'une arme, et port prohibé de matériel de guerre et détention sans déclaration sont les trois chefs d'accusation retenus contre cet habitant d'Héricourt.
Des tirs à l'arme de guerre
Le samedi 25 mai, alors que le beau temps était au rendez-vous et les rues du centre d'Héricourt remplies de passants, un homme cagoulé avait créé un mouvement de panique en arpentant la ville, une arme de guerre à la main. Selon les passants, profondément choqués, cet homme semblait chercher quelqu'un, répétant "Il est où ? Il est où ?", avant de tirer des coups de feu en l'air.
De nombreux commerces avaient baissé leurs rideaux, et une école du centre avait reçu pour consigne de fermer son portail pendant la kermesse de l'établissement.
Le RAID était finalement intervenu dans une maison de la ville et avait interpellé le tireur présumé, rapidement reconnu par de nombreux passants.
Un casier judiciaire rempli
L'homme de 30 ans, qui a reconnu les faits en garde à vue, est en effet une figure connue dans cette petite ville de 10 000 habitants. Fils d'une famille de commerçants, il cumule depuis plusieurs années les mentions sur son casier judiciaire, principalement pour des faits de petit trafic de drogue.
Depuis son arrestation, il a d'ailleurs été placé en détention, notamment du fait de peines en sursis, tombés avec ces derniers événements.
Plusieurs questions seront soulevées cet après-midi devant le tribunal judiciaire : d'abord, celle des motivations de cet homme. Dans les heures qui avaient suivi l'événement, plusieurs habitants avaient signalé l'avoir aperçu, consommant dans l'un des bars où il a créé la panique en milieu d'après-midi. "Un différend de bar qui dégènère" a été évoqué par le parquet de Vesoul, à la suite des premières investigations.
Deuxième question : comment cet homme s'est-il retrouvé en possession d'une arme de guerre ? Plusieurs témoins ont immédiatement reconnu une kalachnikov. Mais, et ce sera aussi l'objet des échanges, celle-ci n'a jamais été retrouvée. Des complices l'ont-ils aidé à cacher l'arme ?
Le tribunal devrait rendre sa décision en fin de journée.