Ce jeudi 6 juin 2024, au tribunal correctionnel de Vesoul en Haute-Saône, un homme de 52 ans était jugé pour des agressions sexuelles répétées sur des mineures de moins de 15 ans. Les quatre victimes ont témoigné à la barre.
Il était jugé pour des faits répétés d'agressions sexuelles sur mineures. Ce jeudi 6 juin, au tribunal correctionnel de Vesoul, un homme de 52 ans a été condamné à cinq ans de prison, dont trois fermes, avec un mandat de dépôt immédiat. Les quatre victimes identifiées ont témoigné à la barre.
Des victimes de 10 à 16 ans
Elles avaient entre 10 et 16 ans au moment de faits, qui se sont tous déroulés à Corbenay, près de Saint-Loup-sur-Semouse en Haute-Saône. Une à une, les trois adolescentes et une très jeune femme ont décrit devant le tribunal et devant leur agresseur ce qu'elles ont vécu, et les séquelles avec lesquelles elles doivent vivre.
Pendant plusieurs semaines à plusieurs mois, jusqu'à deux ans, elles ont subi des attouchements, des caresses subies, et d'autres formes d'agressions. "Il nous a tuées de l'intérieur" a soufflé l'une d'entre elles après le jugement.
La première était une amie de famille, tout juste âgée de 16 ans. C'est après une fête de famille à laquelle il était convié qu'elle a subi pendant plusieurs semaines en 2016 ces agressions.
En septembre 2017, la seconde n'avait que 10 ans, lorsque les agressions ont débuté. Elle était en CM2. Le prévenu est son beau-père.
Elles, elles sont marquées à vie. Elles vivront toute leur vie avec ça.
Catherine Bertholde, avocate
"C'était tous les jours" a témoigné l'adolescente. Après le début du collège, où elle est en internat, les agressions s'espacent, "tous les week-ends". Elle raconte les douches prises, dans une salle de bains sans rideaux, sous les yeux de celui qui est le père de ses trois demi-frères et sœurs.
Les deux dernières, agressées pendant l'été et l'automne 2019, étaient des amies de l'adolescente. "Ça fait presque 5 ans qu'elle ne vit plus, qu'elle alterne les périodes de dépression forte" a déclaré la mère de l'une d'entre elles. "Elle a attenté à sa vie, elle a dû être mise en isolement".
Le prévenu a nié les faits
C'est au cours d'un suivi éducatif des services sociaux que l'une des adolescentes avait confié son mal-être. Les jeunes filles ont été placées.
Tout au long de l'audience, le prévenu de 52 ans a évoqué un "complot", sans en préciser les contours, et tout en rejetant la faute sur les jeunes filles.
La mère de la victime principale, toujours en couple avec l'accusé, n'était pas présente. Elle n'adresse plus la parole à sa fille. "Elles ne sont pas des menteuses, elles ont dit la vérité" a tenu à souligner son avocate, Maître Bertholde.
Le parquet avait requis cinq ans de prison dont deux probatoires. Le prévenu, qui ne s'est pas présenté au tribunal pour entendre son jugement, n'aura pas entendu le tribunal suivre ces réquisitions. Un mandat de dépôt immédiat a été prononcé.
