A Héricourt en Haute-Saône, Catherine Mavon n’a pas lâché carnets et crayons depuis le premier confinement. Son personnage de “petite dame” a été une façon de faire face à la crise sanitaire.
Des pinceaux, de la musique, un petit appartement, pas de jardin, pas de balcon. Catherine Mavon a fait face au premier confinement, avec comme seule bulle d’air l’heure de sortie autorisée. Très vite, elle se demande ce qu’elle va bien pouvoir faire pour adoucir la longueur de ses journées. Elle travaillait dans le tourisme, tout s’est arrêté. “Le confinement, m’est tombé dessus comme tout le monde en mars 2020. Au début, on ne connaissait pas ce virus, on a tous eu de sacrés angoisses et anxiété. Le dessin, c’est pour moi ma façon de m’évader” confie Catherine Mavon dont les dessins allient poésie et douceur.
Son personnage de petite dame ou petite madame baptisée ainsi par les internautes sillonne la crise en couleurs, des dessins un brin naïfs inspirés par l’actualité, de la ruée les pâtes, le papier toilettes, puis l’arrivée des vaccins et des variants au doux parfum de voyage, anglais, Brésil, Afrique du sud….
Catherine Mavon raconte sa démarche artistique avec le sourire à Frédéric Buridant et Antoine Laroche venus à sa rencontre.
Près de 120 dessins à son actif, Catherine a fait de ce moment un rendez-vous quotidien. ‘Tous les jours, j’avais une idée, il fallait que je la mette sur papier” dit-elle.
La “petite dame” est publiée sur les réseaux sociaux, son compte Facebook, Instagram. Catherine Mavon reçoit des messages d’encouragement. “Les réseaux sociaux, on les critique souvent, mais c’est une ouverture sur le monde, les gens se retrouvaient dans mes personnages, ça ajoute du baume au coeur, ces dessins” ajoute Catherine Mavon qui esquisse l’idée de voir un jour son travail séduire un éditeur. Un travail qu'elle poursuivra cet été sans doute malgré le déconfinement qui débute.