Le triathlète de Haute-Saône champion du monde en titre, s'aligne sur les championnats du monde samedi 5 septembre à Hambourg en Allemagne. Après un printemps marqué par le covid, la compétition a été réduite à une seule course.
"Je n'ai pas passé six semaines en altitude sur un lit superposé pour rien": tenant du titre mondial en triathlon, Vincent Luis tentera de conserver sa couronne à Hambourg sur une course d'un jour, un format chamboulé par le Covid-19.
Une préparation dans les Landes puis les Pyrénées pour le natif de Vesoul
En raison de la pandémie de nouveau coronavirus, la série mondiale de triathlon (WTS) a été réduite à une seule épreuve, ce samedi à Hambourg, contre sept initialement prévues. Conséquence: les Mondiaux, qui se disputaient sur toute une saison depuis 2009 -huit à dix épreuves-, retrouvent leur format du passé -entre 1989 et 2008-, une course d'un jour.
Sacré il y a un an à Lausanne, le Français Vincent Luis (31 ans) a passé le confinement dans les Landes (Sud-ouest). "On a fait une mise en veille. C'était plus pour conserver une base et être sûr que lorsque les courses reprennent, on saurait être prêt dans les quatre à six semaines", explique-t-il .
Il a ensuite pu rejoindre Gérone (Espagne), lorsque les limitations de circulation ont été progressivement levées. Et la préparation finale, il l'a effectuée à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales), avec une partie de son groupe d'entraînement regroupant quelques-uns des meilleurs mondiaux.
"Je n'ai pas passé six semaines en altitude sur un lit superposé pour rien. Je serai prêt samedi à défendre mon titre et je ne le laisserai pas partir comme ça", lance le natif de Vesoul (Est). "Peu importe la distance, peu importe le circuit. Je sais que je serai costaud."
Un format de course modifié en raison de la crise sanitaire
La crise sanitaire continue d'avoir des conséquences : la course ne sera pas dans les rues du centre de Hambourg, les organisateurs ont dû se rabattre sur le Stadtparksee, sans spectateur. "La distance a été modifiée, parce que l'on n'est plus sur une distance olympique mais un sprint. C'est un parcours qui a été bricolé, rajouté à la dernière minute", avec notamment une partie à vélo bien moins technique (six allers-retours de trois kilomètres), regretteVincent Luis.
La partie natation peut lui permettre de creuser des écarts, "mais je sais maintenant que je suis au niveau pour gagner dans les trois disciplines. Même si ça se regroupe en vélo, je sais que j'aurai ma chance sur la course à pieds", confie Luis.
En raison des restrictions de voyage, l'Australien Jacob Birtwhistle (vainqueur de deux courses WTS en 2019), le Néo-Zélandais Hayden Wilde (3e du test event à Tokyo en 2019) ou encore le Canadien Tyler Mislawchuk (lauréat du test event) ne seront pas au départ.
"Clairement, ce n'est pas pareil. Si samedi je suis champion du monde, je serais très heureux, mais il y aura tout de même un petit goût amer de savoir que tout le monde n'était pas là", glisse Vincent Luis.