Joris Jacquard s'est fixé un défi : monter l'équivalent de l'Everest à Vesoul en Haute-Saône pour tenter de récolter de l'argent destiné à la recherche contre le cancer des enfants. Départ samedi 9 octobre à 6h30 devant l'ancien hôpital de la ville.
Joris Jacquard a voulu voir les escaliers de Vesoul, il les verra pendant plus de 10 heures. Le temps pour ce coach sportif de 31 ans de grimper 1.756 fois les 30 marches de l’escalier de l'ancien hôpital de la ville samedi 9 octobre dès 6h30 du matin.
Le défi se comprend comme tel : en multipliant les allers-retours dans ces escaliers, Joris aura monté l’équivalent de l’Everest, soit 8.848m. Une discipline insolite et surprenante , appelée Everest Run, pour laquelle il va consacrer sa journée de samedi à dessein d’attirer l’attention des passants. Ces derniers sont invités à donner de l’argent pour la fondation Gustave Roussy, dont Joris est l’ambassadeur : "elle souhaite faire progresser la recherche concernant le cancer des enfants", précise le sportif.
Il espère également convaincre la mairie de lui prêter une urne pour récolter de la monnaie sonnante et trébuchante. Sinon, un QR code exposé sur les affiches du défi sera visible de tous et, une fois scanné, il enverra directement sur la cagnotte de la fondation. Ce porte-monnaie électronique est ouvert toute l’année "mais les gens donnent généralement quand ils me voient monter les marches". Jusqu’ici, il a récolté 11.100 euros.
"On se sent comme un hamster dans sa roue"
Car à Vesoul, Joris n’en sera pas à sa première folie. Plutôt à sa dixième depuis le début de l’année 2021. Avant d’escalader les escaliers de la préfecture de la Haute-Saône, le coach sportif d’Orléans a usé ses jambes dans les marches de neuf autres régions de France.
Toutes les quatre semaines, il part à l’assaut d’un nouvel escalier. "Je ne m’entraîne pas trop entre les défis", estime-t-il. Traduction pour les sportifs du dimanche : une séance lundi-mardi-mercredi de fitness en tant que coach dans une salle d’Orléans, une séance de natation le jeudi, deux jours de repos puis un footing le dernier jour de la semaine. Physiquement le défi est épuisant, bien sûr. "A la fin, c’est interminable. Mais avec le temps je récupère plus facilement." Mais il le replace dans le contexte d'une discpline usante mentalement. "Le plus dur, c’est d’avoir le mental car l’effort est répétitif. A la différence d’un trail où les paysages changent, dans ce défi, on se sent comme un hamster dans sa roue", compare Joris.
En plus d’exercer cette discipline pour la bonne cause, Joris le fait parfois pour son plaisir et notamment plus à l’est de l’Europe. Aux Pays-Bas, il y a une semaine, il a terminé 6e d’une course qui consistait à faire le plus de tours d’un parcours composé de 500 marches, pendant 9 heures.
Après Vesoul, Joris continuera son tour de France des escaliers dans les quatre dernières régions qu’il n’a pas encore visité : en Bretagne, à Brest, en novembre, à la Réunion en décembre, et en Corse et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, en janvier et février. Avec pour projet, pourquoi pas, de réaliser son défi sur les marches du festival de Cannes.