Vesoul : prison avec sursis pour un gilet jaune qui avait menacé de guillotine un député LREM

Un homme de 51 ans a été condamné à 4 mois de prison avec sursis ce jeudi 3 janvier à Vesoul (Haute-Saône). Il avait crié par deux fois "Guillotine, guillotine" à l'encontre de Christophe Lejeune, député LREM de Haute-Saône. 

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Placé en garde à vue mercredi 2 janvier à 14h45, l'homme a reconnu avoir menacé le député des mots de "Guillotine, guillotine". Sur la base du plaider-coupable, il a été jugé en fin de matinée à Vesoul. Le Procureur de la République avait requis une peine de prison avec sursis à l'encontre du suspect. Le gilet jaune a été condamné à 4 mois de prison avec sursis. 
 
Les faits remontent au 20 décembre dernier. Cet homme de 51 ans, ouvrier de profession et connu pour entraves lors d'actions des gilets jaunes risque pour ses mots de menace un renvoi devant le tribunal correctionnel et une peine de 5 ans de prison, et 75.000 euros d'amende.

L'homme a été identifié par la justice comme étant celui qui a menacé verbalement de guillotine le député de Haute-Saône Christophe Lejeune. Ce soir là, ce dernier était venu devant la Préfecture à Vesoul récupérer les cahiers de doléances remplis dans les mairies du département dans le cadre du mouvement des gilets jaunes. L'élu et plusieurs gilets jaunes ont tente d'échanger avant que ces propos menaçants ne soient lancés, comme en témoigne cette vidéo filmée par nos confrères de l'Est Républicain. 
 

Le député de Haute-Saône a déposé plainte pour menace de délit ou d'atteinte contre un élu de la nation. Il qualifie les faits de "terriblement choquants". "Ce type de plainte est rare", confie Emmanuel Dupic, Procureur de la République.

"On est face à une remise en cause des fondements de la démocratie, on ne peut pas accepter de telles menaces à l'encontre d'un élu" explique le Procureur qui statuera sur le renvoi en correctionnelle du suspect à l'issue d'une garde à vue pouvant aller jusqu'à 24 heures.

"C'est un signal fort qu'on a souhaité adresser parce que nous avons la crainte que des personnes fragiles pourraient s'en prendre physiquement à des représentants de la Nation, quels qu'ils soient, a encore commenté M. Dupic auprès de l'AFP. Pour lui, c'était un propos général avec les « Macron démission » [qui ont aussi été lancés à ce moment-là, NDLR], sauf que dans ce contexte particulier, les mots ont un sens".

Selon le procureur, le suspect "a pris conscience lors de sa garde à vue" de la portée de ses propos. Il restera en garde à vue ce soir indique le Parquet. 

Le député Christophe Lejeune avait déposé une autre plainte en novembre 2018 après que des gilets jaunes se soient introduits à son domicile, fermant avec des joints serreflex le portail de sa maison à Luxeuil-Les-Bains. 

 
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