Ce mardi 22 mai, les fonctionnaires manifestent un peu partout en France. A Vesoul en Haute-Saône, les ouvriers de Peugeot ont rejoint le cortège. Ils sont menacés d'une réforme des 35 heures.
Aux côtés des fonctionnaires, des agents de l'ONF, des salariés de Peugeot Vesoul et certains de leurs camarades de l'usine de Sochaux venus les soutenir.
"Si la porte est ouverte à Vesoul, on peut avoir des craintes ailleurs. Il n'y a rien qui justifie cette augmentation du temps de travail", précise un élu CGT de Sochaux.
La semaine dernière, la CGT a dénoncé un projet d'"accord local" du groupe PSA à Vesoul. Cet accord vise une réduction des effectifs parallèlement à une augmentation du temps de travail et, dans une moindre mesure, des salaires.
De 35 heures à 37h45
La direction a proposé aux organisations syndicales de remettre en cause les 35 heures en augmentant le temps de travail effectif de 7,8%, le passant de 7 heures à 7 heures 33 par jour, soit de 35 heures à 37 heures 45 par semaine. Cette augmentation du temps de travail se ferait avec "une augmentation de 2,8% des salaires.
Le groupe a annoncé également une réduction automatique des effectifs avec un objectif de 150 emplois en CDI à supprimer par an jusqu'en 2020. Pour le syndicat CGT, c'est une première attaque qui ne concerne que le site de Vesoul mais qui pourrait faire tâche vers d'autres sites du groupe automobile.