Sa passion, c'est sa crèche de la nativité : depuis 53 ans, en Haute-Saône, Robert Coeurdassier agrandi chaque année sa crèche de la nativité. On y retrouve 350 personnages.
Chaque année, en décembre, comme de nombreux aficionados, Robert Coeaudassier installe sa crèche de la nativité. Mais, chez ce retraité de Gevigney-et-Mercey en Haute-Saône, la scène occupe toute la véranda : ce passionné créé lui-même ses personnages, maisonnettes et décors, depuis maintenant 50 ans.
"Ça a commencé en 1970, avec la grotte" se souvient Robert Coeurdassier. C'est évidemment par le lieu de naissance de Jésus qu'il a débuté. D'année en année, il rajoute des personnages, mais aussi des scènes. De la vie courante d'un petit village d'abord, puis inspirées de ses aventures personnelles.
"Les décors, c'est tous les voyages que j'ai faits" résume le retraité de 79 ans. "J'étais dans le bâtiment, alors j'avais envie d'exposer les maisons que je voyais". Si, pendant ces voyages, il trouve un santon qu'il achète, il prend des photos des maisons alentours pour s'en inspirer. Parfois, ce sont des décors de vacances qui lui ont plu qu'il reprend. "Vous avez l'Inde, la Turquie, les maisons troglodytes, énumère-t-il, la Guadeloupe, la Réunion, Madère, le Mexique...". Vingt pays sont représentés dans sa maison de Haute-Saône. "Ma crèche, c'est mon album photo, je vois toute ma vie qui défile".
Le retraité a tout bâti lui-même : du bâtonnet de glace à la gaine électrique, en passant par des matériaux du BTP, le miniaturiste ne manque pas de ressources. "Dès que je sors, j'achète quelque chose, je trouve toujours".
En 50 ans, sa crèche n'a cessé de prendre de l'ampleur. 350 personnages habitent sa crèche de la nativité.
La petite scène d'autrefois, installée dans le salon, est désormais une source d'attraction pour les curieux. "Il y a des gens qui sont vraiment intéressés et qui me posent des questions, qui veulent tout savoir sur toutes les scènes" rapporte Robert Coeurdassier, ravit.
"Je crois que je suis le seul ici à avoir ça, je suis peut-être un peu fou" reconnaît-il, un sourire en coin. Quant à savoir d'où lui vient cette drôle de passion, la question le laisse perplexe : "c'est compliqué à expliquer, ça vient peut-être de mon enfance, s'interroge-t-il, le curé avait fait une crèche magnifique, ça m'a marqué".