Depuis un an, la Communauté d'agglomération de Vesoul a investi dans une faucardeuse. L'appareil sert à nettoyer le lac de Vesoul-Vaivre de ses herbes aquatiques, dans une démarche globale d'entretien du lac.
C'est une drôle de machine qui navigue sur le lac de Vaivre au milieu des petits voiliers du club nautique. Il s'agit d'une faucardeuse, sorte de tondeuse aquatique pour couper les herbes qui prolifèrent dans le lac, signe du réchauffement climatique. Il y a un an, la Communauté d'agglomération de Vesoul a fait l'acquisition de cette machine pour un montant de 150 000 €. Un coût important mais nécessaire. Depuis 2015, la ville louait cet engin entre 50 000 et 60 000 € pour six semaines seulement. Aujourd'hui, le lac peut être faucardé selon les besoins, entre avril et octobre.
C'est un travail quotidien pour Claude Ferry, agent territorial. "Je coupe pendant une journée. Ensuite, c'est deux à trois jours de ramassage", explique-t-il à bord de sa faucardeuse. Grâce à cette machine, le club de voile peut naviguer sans s'enliser dans les hautes herbes du lac et la baignade est plus agréable pour les vacanciers.
Un vaste projet d'entretien du lac
Ces herbes ne sont pourtant pas toxiques. Au contraire, elles sont un indice de qualité. "C'est une bonne nouvelle ! Ça veut dire que l'eau est de plus en plus claire. La lumière descend au fond et favorise la pousse de ces plantes aquatiques qui sont en train de purifier l'eau. Elles absorbent le phosphore et suppriment les fameuses cyanobactéries", assure Alain Chrétien, président de la Communauté d'agglomération de Vesoul. Un tiers de la végétation du lac est conservé pour permettre à l'écosystème de se développer. Les oiseaux et poissons ont donc conservé leur espace naturel protégé.
Bien que bon signe, la prolifération de cette végétation étouffe le lac. Tailler ces herbes, c'est avant tout le préserver, mais aussi permettre au club de voile, pêcheurs et vacanciers de profiter du lac. Le faucardage fait partie d'une démarche globale d'entretien du lac. Pour lutter contre les cyanobactéries qui empêchaient la baignade, d'autres initiatives ont également été mises en place : l'interdiction d'amorçage par les pêcheurs ou le prélèvement des poissons fouisseurs, qui remuent les sédiments et donc les bactéries. Résultat : depuis trois ans, le lac de Vaivre n'a plus subi d'interdiction de baignade en rapport avec la qualité de l'eau !
En six mois, la faucardeuse permet de ramasser 230 tonnes d'herbes. Et toujours dans un souci de démarche écologique, cette végétation est transformée en compost.