C’est dans ces montagnes, les Alpes, du Trentin à la vallée de l’Isonzo, que se battent depuis 1915 les troupes italiennes contre les empires centraux, Autriche-Hongrie et Allemagne. Une guerre blanche, car souvent dans la neige, une guerre d’usure, qui s’achève à l’automne 1918.
Pendant trois ans, les troupes italiennes mal commandées, mal équipées et sous alimentées, mènent une guerre tout à la fois offensive et défensive. Dans des tranchées et sur des positions très escarpées. Le front ne varie pas beaucoup. Mais en octobre 1917, les empires centraux gagnent la bataille de Caporetto, qui est en fait la douzième bataille de l’Isonzo. Les Italiens battent en retraite, abandonnant 300 000 hommes, beaucoup d’équipement et de nourriture.
Le nouveau front se fixe sur le fleuve Piave. Là, le général Armando Diaz, nouveau chef d’Etat-Major italien, reorganise l’armée et la défense. Plusieurs batailles s’ensuivent et en octobre 1918, les italiens lancent l’offensive sur Vittorio Veneto. En face les austro-hongrois sont en proie aux désertions massives et à la famine. Ils sont obligés de demander l’armistice comme à Serravale à quelques kilomètres d’ici avec ce drapeau blanc et ce clairon.
L’Italie, victorieuse certes, compte 650 000 morts et 1 million de blessés. Les régions du Nord ici sont dévastées et portent longtemps les stigmates des combats. En 1925, le curé de Rovereto fait réaliser cette cloche monumentale avec le bronze des canons de tous les belligérants. Maria Dolens sonne depuis tous les jours en souvenir des hommes tombés au combat et aujourd’hui aussi pour la paix.
Toute la collection des 670 vidéos Histoires 14-18