Transmettre. D'un coup de plume. Des années de leur existence. De plus en plus de personnes font appel à des écrivains biographes comme Juliette Giraud.
C'est un phénomène de société que le web a contribué à amplifier. Pour quelques centaines d'euros on peut raconter sa vie à un écrivain biographe qui vous proposera même d'éditer un vrai livre généralement diffusé dans le cercle familial. Ce sont souvent des retraités, hommes ou femmes, qui éprouvent le besoin de transmettre leur mémoire. Des mots qui ont aussi des vertus thérapeutiques... Ecrire ou faire écrire ce que l'on n'a jamais pu dire sur la Guerre d'Algérie par exemple pour André-Louis Robert ou bien évoquer un mari trop tôt disparu pour Thérèse Seigeot. Les motivations sont nombreuses.
Loin d'être un culte de soi, ces biographies d'anonymes, ces récits intimes, ont parfois un destin surprenant. A Ambérieu-en-Bugey dans l'Ain, il existe même un lieu qui "mémorise" ces ouvrages pour les chercheurs, les historiens.