"Ils sont en train de disparaitre" : le jardin des papillons d'Hunawihr, un lieu de préservation des milieux naturels et des insectes pollinisateurs

Le jardin des papillons d'Hunawihr se trouve sur la route des vins d'Alsace. L'émission En terre animale a décidé de dépasser les frontières de la Bourgogne-Franche-Comté pour vous faire découvrir un lieu enchanteur et coloré, au milieu d’une végétation luxuriante.

Le jardin des papillons d'Hunawihr dans le Haut-Rhin est un endroit atypique. Il est niché entre Ribeauvillé et Riquewihr, à 20 minutes du château du Haut-Kœnigsbourg. Dans une serre immense et remplie d’une végétation luxuriante, les papillons multicolores virevoltent partout autour des visiteurs. Un lieu enchanteur et captivant. 

À l’entrée du bâtiment, Martin Bueche, directeur du jardin des papillons, accueille les visiteurs. C’est un passionné qui milite pour la préservation des milieux naturels et particulièrement pour la sauvegarde des insectes pollinisateurs. 

Les remembrements, les grandes cultures, de vignes ou de maïs ne laissent plus de place aux papillons et aux autres insectes pollinisateurs. Ils sont donc en train de disparaître.

Martin Bueche

Directeur du jardin des papillons 

Aux nombreux touristes de passage, il fait découvrir les centaines d’œufs présents, notamment sur les feuilles de bananiers. Chaque œuf se transforme en chenille et voit éclore un papillon, car dans ce lieu très protégé, aucun prédateur ne menace la vie des insectes. En revanche, dans la nature, la situation est très différente. Seulement 2 % des œufs deviennent papillon.

Dans ce processus, les œufs se transforment en chenilles, qui arborent toujours une couleur de camouflage adaptée à l’arbre sur lequel elles sont nées. À partir de sa naissance, une chenille va voir sa taille augmenter jusqu’à 2000 fois.

Les papillons du jardin d'Hunawihr en Alsace proviennent de fermes d’élevages aux Philippines, au Pérou, au Brésil, ou au Costa Rica. Martin Bueche y achète des milliers d’hectares de forêt tropicale pour qu’elle ne soit pas arrachée.

Au Pérou, au Brésil ou au Costa Rica, on transforme les cultivateurs de bananes ou de thé en éleveurs de papillons.

Martin Bueche

Directeur du jardin des papillons 

Lorsqu’ils arrivent au jardin des papillons, les insectes sont encore des chrysalides emballées. Arnaud Perrotey, biologue, les contrôle une par une pour vérifier qu’elles ne sont pas parasitées ou malades. Il épingle ensuite les chrysalides sur des baguettes, et les met en place à l’éclosoir, à la vue du public.

Une dizaine de jours plus tard, le papillon sort de sa chrysalide. Un processus qui prend jusqu’à deux heures. L’insecte déploie progressivement ses ailes humides qui étaient jusque-là complètement froissées et recroquevillées. Il faut ensuite compter entre une à deux heures de séchage, avant le premier envol.

Reportage complet à découvrir dimanche 28 janvier dans l’émission "En terre animale" à 12h55 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté et en avant-première dès le samedi 27 au matin sur France.tv.