La répartition des moyens dans l'académie aura lieu le 18 janvier 2012. Elle s'annonce houleuse.
L’Académie de Dijon devrait perdre 356 postes à la rentrée 2012. Les syndicats se préparent déjà à une rude bataille autour de la carte scolaire.
Un Comité Technique Académique est prévu mercredi 18 janvier 2012 ou en repli le 26 janvier. C’est lors de cette réunion que le Recteur doit annoncer la répartition des postes entre les quatre départements bourguignons pour le 1er degré et le second degré.
Selon les prévisions actuelles, l’Académie de Dijon perdra 181 postes d’enseignants dans le premier degré, 157 postes dans le second degré et 18 postes au sein du personnel administratif. Cela représente 21 suppressions de plus par rapport à 2011.
D'ores et déjà, le SEUNSA (syndicat des enseignants de l’UNSA) prévoit de déposer une alerte sociale sur ces mesures de carte scolaire pour le premier degré. "L'alerte sociale est un préalable obligatoire dans le premier degré, s'il devait y avoir des grèves locales et oblige à des réunions de négociation préalable qui nous donneront l'occasion d'argumenter sur les mesures envisagées", explique le syndicat.
Les critiques sont d'autant plus vives que le président de la République s’était engagé en 2011 à ce que le solde de fermetures/ouvertures de classes dans le premier degré soit nul.
L'éducation au coeur des présidentielles
Nicolas Sarkozy a esquissé jeudi 5 janvier 2012 son programme de très probable futur candidat en matière d'éducation. Ce thème devrait constituer l'une de ses priorités pendant la campagne des présidentielles.
Le président de la République a préconisé la fin du collège unique, la redéfinition du métier d'enseignement, l'autonomie des établissements, à l'instar de ce qui a été fait pour les universités, et a de nouveau évoqué l'évaluation des enseignants par les chefs d'établissements, un projet décrié dans le milieu enseignant.
Mais il a averti : "dans la situation financière qui est la nôtre, nous devons et nous pouvons, dans l'Education nationale comme dans les autres services de l'Etat, faire mieux avec les mêmes moyens et ce n'est pas impossible". Dans cet esprit, il a répété que le projet de recréer des postes était "irresponsable", dénonçant ainsi, sans y faire explicitement allusion, un projet en ce sens du candidat PS à la présidentielle François Hollande.