L'homme, qui ne s'était pas présenté à son procès lundi, a été arrêté mercredi 26 septembre 2012
Ce père de famille est accusé d'avoir assassiné sa femme et tenté d'assassiner leur fils de trois ans en 1996. Après une cavale de 15 ans, son procès devait se tenir lundi 24 et mardi 25 septembre.
"Il a été interpellé dans un hôtel de la région parisienne", a déclaré le parquet général de Dijon. Son procès pourrait se tenir avant la fin de l'année.
Arrêté en janvier 2011 et détenu quelques semaines avant d'être libéré sous contrôle judiciaire, l'accusé devait comparaître libre devant les assises de Côte d'Or. Mais cet homme de 56 ans, qui se déplace en fauteuil roulant en raison d'une tétraplégie, ne s'était pas présenté à l'audience. Le président du tribunal avait alors lancé un mandat d'arrêt contre lui et renvoyé le procès à une date ultérieure.
Les avocats de l'accusé, Me Jean-Baptiste Gavignet et Me Virginie Nunes, ont souligné que leur client n'avait jamais vraiment été recherché par la police. "Depuis 2001, il a des comptes bancaires, la même adresse à Saint-Ouen, il percevait l'allocation adulte handicapé, votait aux élections... On pouvait aisément le retrouver". Il avait été condamné par contumace en 2002 à 30 ans de réclusion criminelle. Le procès devait être l'occasion d'entendre sa version des faits, car il n'a jamais été auditionné.
Un différend familial
Le 21 décembre 1996, appelés pour un différend familial, les policiers de Dijon avaient découvert dans un appartement le corps d'une femme de 27 ans, tuée d'un coup d'arme blanche derrière l'oreille et de deux tirs d'une arme de gros calibre. A quelques mètres était retrouvé un enfant de trois ans, son fils, blessé par un tir aux jambes. Le père était introuvable. Il réussissait à se faire oublier pendant quinze ans, avant d'être interpellé en région parisienne.
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