Georges Tsaros, poursuivi pour "harcèlement moral", a été relaxé vendredi 20 janvier 2012.
Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé le président du conseil des prud'hommes d'Auxerre, qui était poursuivi pour "harcèlement moral" par l'ancienne greffière en chef de la juridiction.
Lors de l'audience du 25 novembre 2011, la 17e chambre correctionnelle, présidée par Claude Civalero, avait examiné comment durant plusieurs années s'était manifestée "la discorde et la mésentente" entre le conseiller et sa greffière. L'audition de nombreux témoins avait permis de retracer peu à peu le quotidien de la petite juridiction prud'homale de l'Yonne.
En 2005, la greffière en chef aux prud'hommes d'Auxerre a déposé une plainte avec constitution de partie civile pour diffamation, propos calomnieux et harcèlement moral. Marie-José Nolot accusait Georges Tsaros de lui tenir des critiques incessantes et des propos humiliants : elle aurait modifié des jugements, son bureau ne serait jamais nettoyé, etc. L'atmosphère était devenue tellement irrespirable que Mme Nolot avait été mise en arrêt-maladie, suite à la dégradation de ses conditions de travail.
En 2006, le tribunal d'Auxerre a demandé à être dessaisi du dossier, en raison des fonctions exercées par M.Tsaros et Mme Nolot. Le dossier a alors été transmis à Paris.
"Un conflit latent entre 2 fortes personnalités"
En 2010, le parquet de Paris a requis le renvoi en correctionnelle de Georges Tsaros. Lors de l'audience du 25 novembre 2011, Me Marie-Alix Canu-Bernard, l'avocate de Georges Tsaros, avait indiqué qu'il s'agissait "de torts partagés, il y avait un conflit latent entre deux fortes personnalités".
Pour sa part, le procureur de la République avait considéré que le harcèlement avait bien eu lieu et il avait requis la condamnation de Georges Tsaros à une amende. La décision avait été mise en délibéré au vendredi 20 janvier 2012. Les motivations du jugement n'étaient pas disponibles dans l'après-midi.