C'est une conséquence de la vague de froid de février dernier qui a sévi dans les quatre départements bourguignons
Côte-d'Or : dégâts dus au gel dans les cultures
Le froid intense de février a fait des dégâts dans les cultlures du quart nord-est de la France. Des dizaines de milliers d'hectares devront être resemés. En Bourgogne, c'est surtout la Côte-d'or et l'Yonne qui souffrent, et particulièrement les cultures d'orge d'hiver destiné aux brasseurs.
Les fortes gelées de cet hiver ont provoqué de gros dégâts dans les champs. La Bourgogne (particulièrement l'Yonne et la Côte-d'Or) est touchée de plein fouet par ce phénomène qui frappe le nord-est de la France.
Les régions touchées par ce gel sont situées pour l'essentiel dans le quart nord-est de la France : Bourgogne, Franche-Comté, Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne. On estime qu'environ 500.000 ha d'orge, blé et colza devront être resemés en cultures de printemps.
En Côte-d'Or , ce sont au moins 50 000 hectares de blé et d'orge d'hiver. qui sont concernés, et des parcelles de colza dans une moindre mesure.
Les zones bourguignones qui souffrent le plus sont situées sur les plateaux. Des zones sur lesquelles il est, en outre, difficile de semer autre chose que les cultures traditionnelles (orge d'hiver, blé et colza). Les cultures de printemps (orge et blé de printemps, pois, tournesol) qui seront semées à la place auront donc des rendements bien inférieurs et donc bien mins rémunérateurs.
Au niveau national, ce sont près de 700 000 ha de cultures d'hiver, soit 8,5% des cultures semées à l'automne, qui ont été brûlés par le gel. On estime qu'il sera produit 3 millions de tonnes de blé en moins dans le pays. Une situation que les céréaliers n'avaient pas connu depuis le milieu des années 50.
Les producteurs demandent "à être reçus d'urgence" par le ministre de l'Agriculture pour faire un état de la situation. Ils veulent aussi que le gouvernement déclare l'état de catastrophe climatique. Ils réclament des mesures pour les agriculteurs les plus touchés "qui doivent parfois retourner la totalité de leurs terres dans l'espoir de pouvoir semer une nouvelle culture", déclare Philippe Pinta, président d'Orama (organisme qui fédère les producteurs de blé, maïs, oléagineux et protéagineux).
Une réunion est programmée ce mercredi 21 mars 2012, à 17h30, à la Chambre d'agriculture de Dijon, en présence de tous les acteurs du dossier.