La commune de Côte-d'Or a voté une baisse de ses impôts locaux mercredi 14 mars 2012
Châtillon : baisse des impôts locaux
10% de baisse d'impôts, on a du mal à le croire. Le conseil municipal de Châtillon sur Seine a voté hier soir une baisse assez surprenante en période de crise. C'est le maire qui a proposé cette baisse de la taxe d'habitation, de la taxe foncière et de la taxe professionnelle tout en continuant d
Hubert Brigand, maire sans étiquette et conseiller général de Côte-d'Or affilié à la majorité UMP-NC, vante sa gestion rigoureuse en période de crise "où tout le monde augmente" les taxes.
Les 6 000 habitants de Châtillon-sur-Seine vivent une situation peu commune. "On va voter la baisse de 10% des quatre taxes locales : la taxe d'habition, la taxe foncière, la taxe sur le foncier non bâti et la CFE, l'ancienne taxe professionnelle", a déclaré Hubert Brigand, maire de la commune depuis 1995.
Selon lui, sa "gestion rigoureuse" a permis d'atteindre "un niveau de désendettement de quelques dizaines d'euros par habitant, c'est-à-dire, dix fois moins que dans les autres villes comparables".
Citant une piscine "tout neuve", un théâtre rénové et un cinéma réhabilité, l'élu assure que le taux d'imposition en vigueur jusqu'ici a permis "de payer tout cela sans emprunt". "Maintenant que l'on a tous les équipements, je veux faire bénéficier mes concitoyens du fruit de cette bonne gestion", affirme-t-il. "J'invite mes collègues maires à venir découvrir ma recette", conclut cet informaticien de 59 ans.
"Dix millions d'euros d'excédent budgétaire"
Dans l'opposition, Christophe Bégin, élu PS, parle "d'un juste retour des choses puisqu'il a racketté le contribuable châtillonnais pendant 15 ans". "On doit être une des rares villes en France à avoir un budget d'avance. On a dix millions d'euros d'excédent budgétaire", a-t-il ajouté.
"On peut avoir un beau cadeau avec un beau paquet, s'il est vide, ça ne sert à rien", a poursuivi l'élu socialiste pour qui "la ville se meurt" car elle a, notamment, "perdu 2 000 habitants en 15 ans". "L'opposition réclame cette baisse depuis des années. On est obligé de la voter", a indiqué M. Bégin.