Chevènement se rallie à Hollande

L'ancien maire de Belfort l'a confirmé ce mardi soir à la télévision. Il a négocié 9 circonscriptions avec le PS.

Il hésitait parait-il entre Jean-Luc Mélenchon et François Hollande. Mélenchon le choix du cœur, face à Hollande le choix de la raison. Finalement c’est la seconde option qui l'a emporté.

Jean-Pierre Chevènement a dissipé toute incertitude ce mardi soir en annonçant à la télévision qu’il soutiendra François Hollande dès le premier tour de la présidentielle.

Pourtant le sénateur terrifortain est idéologiquement plus proche du candidat du Front de Gauche. Comme Jean-Luc Mélenchon, Jean-Pierre Chevènement a toujours été un peu en marge du PS quand il en était membre. Représentant chacun à leur manière l’aile gauche du parti, ils prônent tous les deux la défense d’une République jacobine, et le « non » à une Europe libérale.

Seul problème : le président d’honneur du Mouvement Radical et Citoyen avait plus à gagner en ralliant le candidat socialiste que celui du Front de Gauche. Pour preuve, la semaine passé, il a conclu un accord électoral avec le PS. Ce « contrat de législature » prévoit que des candidats du MRC seront soutenus par le Parti Socialiste dans 9 circonscriptions.

Autant de députés potentiels, c’est une véritable aubaine pour les amis de Jean-Pierre Chevènement au regard des intentions de vote que les sondages accordaient à leur leader avant son retrait. L’ancien maire de Belfort était crédité de 0% à 1% dans les enquêtes d’opinion. Un score bien loin des 5,33% qu’il avait glané dans les urnes en 2002.

Accord national, mais désaccord local !

Le PS s’est donc montré plutôt généreux avec Jean-Pierre Chevènement. Mais les socialistes avaient certainement à cœur de rassembler le plus largement possible pour entretenir la dynamique autour de François Hollande. Si jamais le MRC avait fait bande à part, les commentaires rappelant la défaite de Lionel Jospin auraient certainement refait surface.

Pourtant cet accord est contesté ici ou là par les élus PS. C’est notamment le cas dans une circonscription emblématique pour le MRC : celle dont Jean-Pierre Chevènement était député. Sur cette deuxième circonscription du Territoire de Belfort, le maire de la ville-préfecture Etienne Butzbach a théoriquement été investi par le Mouvement Radical et Citoyen tout en étant soutenu par les socialistes. Or, Yves Ackermann, le président PS du Conseil Général ambitionne également un siège à l’Assemblée Nationale. Il pourrait se présenter en candidat dissident divers-gauche contre l’autre leader de la gauche dans le département.

Alors l’intervention de Jean-Pierre Chevènement ce mardi soir à la télévision ramènera-t-elle un peu d’ordre ? Ce qui est certain c’est que pour l’instant c’est le député UMP sortant, Michel Zumkeller, qui compte les points. Dans le Territoire de Belfort la résistance des élus locaux du PS contre l’accord avec le MRC rappelle les frictions que les socialistes entretiennent avec Europe-Ecologie sur la 2e circonscription du Doubs qui a été réservée aux Verts.

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