Cet enseignant dijonnais, qui fit partie de la Résistance en Bourgogne, est mort à 87 ans.
"Je ne suis pas un ancien Résistant, je suis un Résistant", déclarait celui qui n'a jamais cessé de dénoncer les injustices, de la pauvreté au racisme.
"Résister est un verbe qui peut se conjuguer à tous les temps. Il peut se conjuguer au passé, mais je pense qu'il faut le conjuguer aussi au présent et au futur. Il y a un devoir de résister", déclarait Maurice Voutey dans un entretien réalisé par le collectif "alternatives images" en 2007.
"J'avais cinq camarades qui ont été fusillés comme otages le 7 mars 1942. C'est le déclic qui a fait que d'une attitude d'hostilité envers l'occupant, je me suis engagé dans une organisation de Résistance." C'est ainsi que le Dijonnais s'est retrouvé à la tête du Front Uni de la jeunesse patriotique en Côte d'Or sous l'Occupation.
Arrêté le 22 mai 1944, il sera interné à Dijon et à Compiègne, avant d'être déporté à Dachau, puis dans les camps du Neckar. Décoré de la Médaille militaire, de la Croix de Guerre, il était aussi Commandeur dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur et Officier des Palmes Académiques.
Maurice Voutey est mort le 2 mai 2012. Ses obsèques auront lieu mercredi 9 mai à 8h30 au crématorium de Dijon-Mirande.