Didier Mathus contre l'intervention en Libye

Le député de Saône-et-Loire a refusé de voter la prolongation de l'intervention française en Libye.

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Le Parlement a voté massivement en faveur de la prolongation de l'intervention des forces françaises en Libye mardi 12 juillet 2011. Plusieurs élus socialistes, dont Didier Mathus, ont toutefois voté contre ou se sont abstenus.

Une majorité de députés et sénateurs se sont prononcés en faveur de la poursuite des opérations. A l'Assemblée, le vote a été acquis par 482 voix (UMP et PS), contre 27. Au Sénat, 311 sénateurs (UMP et PS) se sont prononcés pour et 24 contre.

"Pour ma part, j’ai refusé de participer à ce débat et je n’ai pas pris part à ce vote, respectant la délibération collective de mes collègues du groupe parlementaire socialiste, mais ne l’approuvant pas", explique le député-maire de Montceau-les-Mines. Didier Mathus considère, en effet, "l’intervention occidentale comme arbitraire, illégitime et dangereuse".

Arbitraire, car "pourquoi la Libye et pas la Syrie, où, mis à part quelques froncements de sourcils, on laisse Assad massacrer en paix ?", interroge Didier Mathus. "Comment justifier cette réactivité soudaine en Libye au regard de l’apathie occidentale à Gaza et en Cisjordanie ?"

"Kadhafi est un tyran particulièrement dangereux, personne ne l’ignore. Mais, cela n’a rien de nouveau puisqu’il est même l’un des plus anciens despotes au pouvoir. Il l’était déjà en 2007, et le monde entier le savait, lorsque Sarkozy l’invitait à l’Elysée et le recevait avec un faste outrancier. Il n’y a pas d’autre explication à cette brusque volte-face que l’espoir du président français de faire oublier ses compromissions et son aveuglement initial dans les révolutions arabes. La France se trouve engagée dans une guerre de convenance personnelle", déclare le député bourguignon.

Ce dernier s'interroge aussi sur "le coût de cette guerre qui s’enlise ? La France en a-t-elle aujourd’hui vraiment les moyens ? Au moins 160 millions d’euros reconnus par le gouvernement depuis le début des frappes. Beaucoup plus selon d’autres sources. A coup sûr au moins 1 à 1,5 millions d’euros par jour (un seul missile SCALP coûte 500 000 euros). Rien de tout cela n’est prévu au budget", rappelle Didier Mathus.

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