Une prise d'otages a fini dans le sang lundi soir à Dijon: un homme de 28 ans a tué sa belle-mère avant de se suicider
Une prise d'otages liée à une séparation douloureuse a fini dans le sang lundi soir à Dijon: un homme de 28 ans a séquestré les parents de son ex-concubine, venus récupérer ses affaires, avant de tuer sa belle-mère puis de se suicider selon les premiers éléments de l'enquête.
Le GIPN intervient à 22h30
"Le GIPN, intervenu à l'intérieur de l'appartement vers 22H30, a découvert le corps de la dame et de l'auteur de la séquestration, tandis que le conjoint a été retrouvé prostré, en état de choc", a déclaré à l'AFP le procureur de la République à Dijon, Eric Lallement.
Il s'est refusé à confirmer la piste selon laquelle le forcené aurait pu tuer son ex-belle-mère avant de se donner la mort, renvoyant vers un point presse prévu mardi en fin de matinée. Mais, de source proche de l'enquête, les enquêteurs privilégient cette hypothèse.
Selon une source judiciaire, le preneur d'otages avait déjà été incarcéré pour des faits de violence sur sa précédente compagne.
L'homme, armé, avait retenu le couple plusieurs heures, dans son appartement d'un quartier central de Dijon, non loin de la gare. Ils étaient arrivés peu avant 16H00 à son domicile pour récupérer des affaires appartenant à leur fille, celle-ci n'ayant pas le courage de venir elle-même après une rupture difficile.
Appelés par la jeune femme, inquiète de ne pas voir revenir ses parents, les policiers ont été accueillis dans l'après-midi par un coup de feu tiré depuis l'intérieur de l'appartement.
Un périmètre de sécurité a été établi de part et d'autre de la rue et la presse maintenue à l'écart, tandis que le groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) de Lyon prenait position.
Après l'entrée des forces de l'ordre dans l'appartement, "le père, choqué, a été transporté à l'hôpital", selon le procureur de la République de Dijon.
La Côte-d'Or a connu récemment plusieurs affaires de forcenés, au dénouement plus ou moins dramatique.
Le 1er juillet, après plusieurs heures de surveillance, les gendarmes du GIGN s'étaient introduits au domicile vide d'un jeune homme, soupçonné par ses voisins de s'être retranché, armé, chez lui, près de Dijon.
Et le 27 juin, un forcené de 75 ans, qui s'était retranché avec des armes dans une maison de Savigny-lès-Beaune, avait tiré en direction des gendarmes. Au petit matin, il s'était donné la mort.
Début août, un homme de 41 ans s'était retranché à son domicile de Villerupt, en Meurthe-et-Moselle, en menaçant de faire exploser son immeuble, avant d'être maîtrisé par le GIPN.
A Perpignan, un homme de 61 ans s'était retranché fin juillet avec sa femme pendant
trois heures dans son logement en menaçant de le faire sauter, avant de se rendre.