Le candidat socialiste parle « d'amalgames » concernant les liens supposés entre Moscovici et l'affaire DSK.
François Hollande a vu jeudi de "l'amalgame" et de "la dénonciation" dans la volonté qui s'est exprimée à l'UMP d'établir un lien entre l'affaire DSK et le député de Montbéliard, également directeur de campagne du candidat socialiste à la présidentielle.
"C'est inadmissible de considérer que, parce que Pierre Moscovici a été un proche de Dominique Strauss-Kahn, il aurait été informé de sa vie privée", a déclaré le député de Corrèze sur France Inter.
"Il y a des règles dans le droit français. On n'est pas responsable de ses amis, de leur comportement privé. On n'est pas forcément informé. D'ailleurs, qui l'était ?", a demandé François Hollande. A ses yeux, cela "fait partie de ce que cette campagne charrie de pire : l'amalgame, la suspicion, la dénonciation".
"Franchement, nous sommes dans une crise, le pays cherche son destin et sa voie et voilà qu'on fait des polémiques de cette sorte", a insisté le candidat à l'Elysée.
"Je demande à l'UMP - mais enfin, elle nous a donné depuis plusieurs mois l'illustration de ses méthodes - d'avoir pour les Français davantage de respect", a-t-il dit.
Damien Meslot, député du Territoire de Belfort et secrétaire national de l'UMP, s'est demandé mercredi comment François Hollande pouvait "conserver comme directeur de campagne, Pierre Moscovici, qui se présentait comme un proche de DSK", qui risque une mise en examen pour "complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée" et "recel d'abus de biens sociaux" dans l'affaire du Carlton de Lille.
De son coté Pierre Moscovici a affirmé sur BFM-TV que "Dominique Strauss-Kahn est un ami. On peut être l'ami de quelqu'un sans être au forcément au courant de tout".
(avec AFP)