L'avion expérimental a décollé mardi 24 juillet 2012, à 7h, de Toulouse pour rejoindre la Suisse.
Dans la matinée, l'avion à énergie solaire a survolé la Bourgogne au cours de cette dernière étape de son premier vol intercontinental. Suivez les données de vol actualisées en temps réel sur le site de Solar Impulse.
Solar Impulse a l'envergure d'un Airbus A340, plus de 63 mètres, tout en ne pesant qu'1,6 tonne. Il vole à 70 km/h de moyenne et effectuera sa dernière étape à une altitude moyenne de 3.600 mètres. L'avion, presque silencieux, ne consomme pas une goutte de carburant. Il est propulsé par quatre moteurs électriques à hélices alimentés par plus de 11.600 cellules solaires.
Piloté par Bertrand Piccard, l'appareil s'est élevé dans un ciel sans nuage, après une escale d'une semaine dans cet aéroport des environs de Toulouse, dans l'attente de bonnes conditions météorologiques. Il a survolé le Massif central avant de se diriger vers Lyon, Roanne puis Mâcon, pour s'approcher de la frontière franco-suisse dans la région de Pontarlier. Après la frontière et un survol du Jura, il amorcera sa descente finale vers l'aérodrome de Payerne, où son atterrissage est prévu vers 20h.
Bertrand Piccard et André Borschberg, pilotes et fondateurs du projet, auront alors gagné leur pari.
Le dernier vol du prototype pour cette année
Ils auront parcouru, depuis le 24 mai 2012, près de 6.000 km en huit étapes d'une moyenne de 800 km chacune, ayant atterri dans quatre pays, dont le Maroc, et sur deux continents différents.
"Conçu à l'origine dans le seul but de prouver qu'il était possible de voler jour et nuit uniquement grâce à l'énergie solaire, le prototype est allé au-delà de son mandat et a largement démontré la fiabilité de sa technologie, ainsi que son efficacité en matière de consommation d'énergie", se félicitent les organisateurs.
"Ce sera le dernier vol de notre prototype pour cette année. Le prochain projet est de continuer la construction du deuxième avion capable de faire le tour du monde" à partir de 2014-2015, avait déclaré Bertrand Piccard en arrivant à Toulouse.
