Gilles Crevel, 44 ans, s'est donné la mort à la prison de Fleury-Mérogis.
Le Migennois a été retrouvé "mort par suffocation", a indiqué lundi 2 janvier 2012 Marie-Suzanne Le Quéau, procureur de la République d'Evry. "Il appartient désormais au parquet d'Auxerre de décider de stopper l'action publique", a-t-elle précisé.
Gilles Crevel ne répondra pas de son geste devant la justice. Le quinquagénaire s'est suicidé avec un sac en plastique jeudi 29 décembre 2011 dans sa cellule de Fleury-Mérogis. Mis en examen pour homicide, il était incarcéré depuis vendredi 18 novembre 2011 pour le meurtre de l'enseignante retraitée retrouvée étranglée dans une forêt de l'Yonne. Le détenu avait laissé entendre clairement son intention de mettre fin à ses jours.
Il avait été placé sous surveillance spéciale. Il a laissé une lettre dans laquelle il fait de nouveau état de cette intention, a ajouté le parquet.
Gilles Crevel s'était volatilisé le lendemain de la disparition de Dominique Marault en septembre 2011. Les enquêteurs de la section de recherche s'étaient très rapidement orientés vers lui. Ils avaient tout de suite pensé à un enlèvement et à une séquestration suivis d'assassinat. L'homme avait été interpellé dans le département du Lot au terme d'une cavale de plusieurs semaines. L'enquête avait mobilisé une centaine de gendarmes.
Lors de son interpellation, le Migennois avait reconnu avoir étranglé l'institutrice retraitée. Il avait indiqué aux enquêteurs que, pris d'une pulsion de viol, il s'était précipité sur la retraitée qui se promenait près du canal de l'Yonne. Il l'avait étranglée, mais ne l'avait pas violée, ce qu'a confirmé l'autopsie.
Gilles Crevel, marié et père d'un enfant, était sans emploi au moment des faits. Il était considéré comme "bien intégré" par le parquet et n'avait jamais été condamné.