La justice oblige la boulangerie Bernollin à fermer un jour par semaine. Son propriétaire va faire appel.
Mâcon : pas de boulanger 7 jours 7
A Mâcon, la boulangerie Bernollin devra fermer un jour par semaine, sous peine d'une astreinte de 5000 euros par semaine; c'est ce qu' a décidé ce matin le tribunal de Grande Instance de Mâcon. Il avait été saisi par l'Union départementale des boulangers de Saône-et-Loire, qui entendait ainsi faire
La décision, qui avait été mise en délibéré, est tombée mardi 6 mars 2012. La boulangerie du boulevard Henri-Dunant ne pourra plus ouvrir sept jours sur sept.
L'Union départementale des boulangers de Saône-et-Loire a eu gain de cause. Elle poursuivait en justice la boulangerie Bernollin qui n'observait pas de jour de fermeture hebdomadaire.L'établissement ne respectait pas l'arrêté pris par le préfet de Saône-et-Loire le 19 avril 1995.
Son propriétaire, Matthieu Bernollin, a été condamné à fermer son rayon de pain un jour par semaine, à son choix. En cas d'infraction, le boulanger devra payer une astreinte de 5 000 euros par semaine. Il a ausssi été condamné à payer une indemnité de 1 000 euros à l'Union départementale des boulangers de Saône-et-Loire.
Mais, Matthieu Bernollin a décidé de faire appel de ce jugement. "On pense qu'on a le droit de travailler, car nos salariés ont des avantages sociaux par rapport à ce qui se passe dans les petites boulangeries ou les boulangeries qui nous attaquent. En effet, chez nous, ils bénéficient de deux jours de repos consécutifs par semaine et d'un roulement de ces repos pour avoir un week-end sur trois", explique l'artisan.
Ce système d'ouverture permanente implique un nombre de salariés important, "on en a 18", précise-t-il. Le jour de fermeture qui lui est imposé ferait peser à terme une menace sur trois emplois.