Sparkling Capital a confirmé son offre de reprise de la centrale à charbon de Montceau-les-Mines lundi 23 juillet 2012
La société française Sparkling Capital dit confirmer "les termes de son offre de reprise" qui concerne quatre centrales, dont celle de Lucy 3 en Saône-et-Loire. Ce projet permettrait de "préserver l'intégralité des emplois menacés. De plus, la rénovation des sites concernés prolongerait de 30 ans leur exploitation.
Lucy 3 fait partie des quatre centrales actuellement détenues par E.ON en France", et dont le groupe allemand projette la fermeture. Selon E.ON, il est impossible de maintenir un site qui n'est ni rentable, ni adapté aux normes environnementales. Le groupe considère que ces centrales à charbon sont condamnées à cause du durcissement de la législation environnementale européenne prévu pour l'an prochain.
La centrale à charbon bourguignonne, qui a été mise en service en 1971, emploie environ 70 salariés. Lors de l'annonce du projet de fermeture, la municipalité de Montceau n'avait pas hésité à parler de "tromperie économique". Les élus ont rappellé notamment que "E.ON a confirmé à plusieurs reprises que le projet Lucy 4 de transformation en centrale au gaz ou à la biomasse était sérieusement étudié". Or, "cette alternative, qui avait été chiffrée, planifiée et dont toutes les autorisations étaient accordées, semble maintenant gelée", avaient-ils déploré.
L'exploitation prolongée de 30 ans
Sparkling a apporté ce lundi quelques détails sur les deux partenaires dont il s'est entouré pour cette offre de reprise, et qui "se sont formellement engagés pour l'accompagner dans la réalisation de son projet". Le premier était déjà connu et il constitue un allié de poids, puisque Sparkling dit avoir conclu avec EDF "un partenariat couvrant les aspects techniques, environnementaux et sociaux de l'offre", sans plus de précisions.
Côté financier, Sparkling va s'adosser au groupe d'ingéniérie français Wamar, spécialisé dans les technologies pour les turbines électriques et aéronautiques. Ce second partenaire, dont il n'avait pas encore fait mention, a conclu un accord "financier et industriel qui prévoit que Wamar entre au capital de Sparkling Capital pour les besoins de l'opération de reprise". Le montant de l'apport au capital projeté par Wamar n'a pas été précisé.
Sparkling réaffirme qu'ainsi conforté par ce double partenariat technique et financier, son projet de reprise permettrait de "préserver l'intégralité des emplois menacés par la fermeture des sites" et d'investir plus de 350 millions d'euros pour rénover les sites concernés et prolonger de 30 ans leur exploitation.