Depuis lundi les deux accusés n'ont toujours pas expliqué ce qui les a poussés à passer à l'acte.
Contraste est frappant dans le box de la grande salle d’audience du palais de justice de Lons-le-Saunier. D’un coté il y a Jérémy De Souza, qui a du mal à s’exprimer sans chevroter. Ce garçon costaud qui affichait des drapeaux nazis chez lui serait limité intellectuellement.
De l’autre, Fabien Gence arbore lui un regard perçant et prend la parole avec une aisance presque insolente. Il serait aussi fasciné par l’univers des tueurs en série et par les fusillades sur les campus américains. D’après les enquêteurs il jouirait presque de se retrouver au centre de l’attention…
Tous deux sont soupçonnés d’avoir assassiné Maxime Rigaud en mai 2009 à Dole. Les deux garçons âgés respectivement de 20 et 24 ans auraient attiré leur victime dans un appartement de Brevans. Là ils l'auraient étranglé avec une ceinture tout en lui administrant une dose d’adrénaline avec une seringue. Le jeune homme de 22 ans originaire de Damparis s’effondre : est-il mort ? D’après les accusés oui. Le médecin légiste lui est plus réservé.
Quoiqu’il en soit les deux complices décident alors de se débarrasser du corps. Ils le chargent dans le coffre de la propre voiture de
Depuis le début du procès, les deux accusés continuent de se renvoyer l’un l’autre la responsabilité principale du passage à l’acte. Pour De Souza, c’est son complice qui l’aurait entrainé dans cette macabre affaire en le menaçant. A l’inverse Gence qui sortait tout juste de prison explique que son compère a pris l’initiative, et qu’il l’a secondé pour faire disparaître le corps par peur de retourner derrière les barreaux.
Pendant ce temps les parents et la sœur de Maxime Rigaud suivent les débats sur le banc des parties civiles avec beaucoup de dignité. Devant les accusés, leur avocat, le bâtonnier Patrick Uzan, hausse le ton à chacune de ses interventions : « La vérité c’est que vous l’avez tué pour rien, vous avez fourré sa tête dans un sac, avant de le balancer dans le Doubs comme une merde ». En réponse, Fabien Gence explique avec détachement que ce qui s’est passé ne l’empêche pas de dormir plus que cela.
Ce vendredi, le dernier jour du procès sera consacré aux plaidoiries. Le verdict devrait tomber dans