Ce mollusque, présent dans seulement 5 cours d'eau en Bourgogne, est au bord de l'extinction.
La moule perlière (Margaritifera margaritifera) est surveillée de près par les chercheurs dans le cadre du programme européen LIFE+. Mais, des observations effectuées mercredi 18 avril 2012 dans la vallée du Cousin, dans la Nièvre, ont apporté des nouvelles plutôt pessimistes.
Il ne reste plus qu'une dizaine de milliers de moules perlières en Bourgogne et elles ne se reproduisent plus. Ces mollusques, qui produisent des perles de nacre, sont exploités depuis l'époque pré-romaine.
Mais, depuis plusieurs années, ils sont victimes de la dégradation de leur milieu naturel. Comme ils s'alimentent de particules organiques et respirent en filtrant l'eau des rivières, ils ne supportent pas pollution chimique, ni l'enrichissement de l'eau par les nitrates et les phosphates, ni le colmatage du fond des rivières.
Leur présence est donc un des meilleurs indicateurs de la qualité des milieux aquatiques. Aujourd'hui, cette espèce protégée connaît un déclin catastrophique.
Une longévité étonnante
La moule perlière a besoin d'un poisson pour se reproduire. Dans le Morvan, c'est la truite fario. La moule femelle lâche ses larves qui se fixent sur les ouïes du poisson. C'est là que les larves - appelées glochidies - poursuivent leur développement pendant quelques mois. Une fois qu'elles ressemblent à de petites moules, elles quittent le poisson et s'enfouissent profondément dans le lit des rivières.
A noter que les moules perlières peuvent faire preuve d'une longévité étonnante : environ 100 ans sous nos latitudes et jusqu'à un maximum de 217 ans observé en Suède.