Une filière congo-angolaise d'immigration irrégulière a été démantelée par la police aux frontières (Paf)
Une partie des bénéficiaires de ce trafic de faux documents administratifs étaient domiciliés dans la Nièvre.
Au total, 28 personnes ont été interpellées et près de 1.200 faux documents administratifs ont été saisis, a-t-on appris vendredi 6 juillet 2012 de source policière. La filière congo-angolaise était implantée en Rhône-Alpes, où elle aurait généré plusieurs centaines de milliers d'euros en espèces par an.
Ce système, mis en place depuis au moins cinq ans, aurait fourni plusieurs milliers de faux documents congolais et angolais. Ces faux papiers "servant à couvrir l'irrégularité de leur séjour en France (et) d'étayer fallacieusement des dossiers de demandes d'asile politique à l'aide de "packs asile" apocryphes ou de faire transcrire le faux permis de conduire étranger en permis de conduire français", selon les enquêteurs.
L'enquête avait débuté au printemps 2011
Les services de la direction zonale (DZPAF) sud-est, assistés par des collègues de l'office central spécialisé, ont investi 22 sites différents dans l'Ain, l'Isère, la Loire et le Rhône mardi 3 juillet. Deux officines ont été neutralisées et une imprimerie de fabrication de faux documents découverte. Celle-ci permettait la saisie de la "panoplie complète du faussaire : plastifieuse, massicoteuse, machine à écrire, etc."
L'imprimeur, qui avait produit des faux cachets officiels, les faussaires et les rabatteurs ont été interpellés. La plupart ont été placés en garde à vue, de même que plusieurs bénéficiaires domiciliés en région parisienne, dans la Drôme, la Nièvre et le Puy De Dôme. Neuf des personnes interpellées ont été mises en examen. Deux d'entre elles, le faussaire et son principal complice, ont été écrouées, tandis que les sept autres ont été placés sous contrôle judiciaire.
