"La fin de l'opération" du Raid contre Mohamed Merah à Toulouse s'est soldée "par un fiasco" estime François Rebsamen
Le président du groupe socialiste au Sénat a déclaré que "la fin de l'opération se solde par un fiasco puisque finalement on voulait attraper, si j'ai bien compris, Mohamed Merah vivant, et qu'après avoir eu cinq policiers blessés, ils l'ont tué".
"C'est un succès dans le sens qu'il ne tuera pas, puisqu'il a été tué, mais le but, je crois, était de l'attraper vivant. Si le but était de l'arrêter vivant, c'est un échec, et on peut légitimement dans une démocratie poser des questions sans se faire tout de suite accuser de je ne sais quoi", a dit M. Rebsamen mardi 27 mars 2012 sur Public Sénat.
"On est respectueux du travail des forces de l'ordre, elles l'ont fait de manière courageuse, je pense notamment aux policiers du Raid", mais le ministre de l'Intérieur Claude Guéant "n'est pas habilité à diriger une enquête, à commander, tout cela doit se faire sous le contrôle judiciaire". "Il faut rappeler les règles, y compris à M. Sarkozy", a-t-il lancé.
Par ailleurs, a demandé M. Rebsamen, "y-a-t-il eu des failles dans le système de surveillance qui concernait Mohamed Merah ? Comment se fait-il que dès le vendredi soir l'action terroriste n'ait pas été reconnue à partir du moment qu'il était identifié ? Comment se fait-il qu'un juge d'instruction anti-terroriste n'a pas été nommé ?" "Pourquoi les deux affaires de Montauban et de Toulouse n'ont pas été rapprochées ? Y avait-il moyen de relancer, de réactiver le plan Vigipirate rouge ou écarlate dès samedi ?", a aussi demandé le sénateur-maire de Dijon.