L'homme, mis en examen pour le meurtre d'une prostituée, sera libéré sous contrôle judiciaire lundi 20 février 2012
Le sexagénaire, qui nie toute implication, est placé en détention provisoire depuis le mois de septembre 2011. Après plusieurs refus, sa mise en liberté a été acceptée par la cour d’appel de Dijon. Elle interviendra lundi au plus tôt, sinon dans les jours suivants.
"Mon client sera libéré après le versement d'une caution de 25 000 euros. L'argent est déjà bloqué au greffe", a indiqué jeudi 16 février 2012 maître Alain Guignard, l'avocat du prévenu.
Le vigneron résidera chez des amis en Haute-Saône. Il ne portera pas de bracelet électronique, mais il devra se présenter à la gendarmerie tous les 15 jours. Sa famille se réjouit. Elle voit dans cette libération "une étape de plus sur le chemin de la vérité. Pour elle, c'est aussi "la preuve qu'il n'y a pas de charges suffisantes".
Tout à débuté en mars 2011 quand Dorothée Nnomo-Rey, qui pratiquait la prostitution, a été assassinée dans son camion, à Rully, sur la route Nationale 6, en Saône-et-Loire. Au cours de l'enquête, deux hommes ont été arrêtés. L'un d'eux avait été libéré au bout de trois mois en prison. Mais, le deuxième - le vigneron de Rully - était maintenu en détention jusqu'à présent. Il n'avait pas hésité à entamer une grève de la faim pour se faire entendre.
"Le dossier aboutira à un non-lieu"
Son avocat avait multiplié les demandes de mise en liberté. La dernière en date vient d'être acceptée à la suite d'une confrontation entre le prévenu et une autre prostituée. Cette femme, qui avait reçu plusieurs coups de couteau quelques semaines après le meurtre de Dorothée Nnomo-Rey, accusait le viticulteur de l'avoir agressée. Ses déclarations présentant un certain nombre d'incohérences, le juge a décidé de libérer le sexagénaire.
"En l'état, le dossier aboutira à un non-lieu", estime maître Alain Guignard. "A chaque fois, un élément favorable se présente en notre faveur. Les mensonges de la victime, ses contradictions font reculer l'accusation. Comment aurait-elle pu arracher le couteau de son agresseur par la lame alors qu'elle était déjà touchée à la poitrine ? " se demande notamment l'avocat.