L'intervention télévisée du président de la République ne laisse pas indifférent.
Nicolas Sarkozy était l'invité de l'émission de France 2 "Des paroles et des actes" mardi 6 mars 2012. Il était opposé à l'ex-Premier ministre socialiste Laurent Fabius.
L'émission a réuni 5,6 millions de téléspectateurs, soit 23,7% de part d'audience. C'est juste un peu plus que la même émission avec François Hollande en janvier, selon l'institut Médiamétrie.
Sans surprise, à l'UMP on applaudit la prestation du chef de l'Etat. C'est le cas de l'Icaunais Henri de Raincourt. Selon le ministre de la Coopération, "Nicolas Sarkozy prouve une fois encore aux Français qu'il est un homme d'action envers et contre tout (...) Au fur et à mesure, un choix s'impose à nous : voter pour un candidat qui prétend rassembler mais qui ne fait que masquer le vide absolu de ses propositions, ou pour un homme dédié à l'action et déterminé à offrir des solutions créatives aux difficultés des Français".
La réaction de François Rebsamen
François Rebsamen, le sénateur-maire PS de Dijon, déclare que "Nicolas Sarkozy a proposé hier de taxer les bénéfices des entreprises du CAC 40 qui échappent à l'impôt sur les sociétés par le biais d'optimisations fiscales. Sur ce sujet comme sur beaucoup d'autres, le candidat-président a la mémoire courte et se convertit aujourd'hui à des mesures qu'il a refusé de prendre pendant toute la durée de son quinquennat", dit le chef de file des sénateurs PS.
Le sénateur-maire de Dijon rappelle que le groupe PS au Sénat avait plaidé en 2009 pour inscrire dans la loi de Finances une telle mesure de "justice fiscale entre les PME et les grandes entreprises", avec participation des groupes du CAC 40 comme Total "à l'effort de solidarité fiscale nationale". A l'époque, regrette M. Rebsamen, "la droite sénatoriale et le gouvernement, avec l'aval du locataire de l'Elysée, ont rejeté systématiquement avec mépris ces mesures de taxation des bénéfices des grandes entreprises".