C'est ce qui ressort d'une étude de l'UFC-Que Choisir sur la qualité de l'eau publiée aujourd'hui.
Cette synthèse, publiée ce mardi 20 mars 2012, révèle que Sens, dans l'Yonne, est la ville la plus peuplée des 742 communes françaises qui affichent un taux non-conforme de présence de pesticides dans l'eau potable.
Elle partage ce triste palmarès avec les communes de Lisieux, Firminy, Bourgoin-Jallieu et Montargis. Ces 742 communes représentent 679.000 consommateurs. C'est la pollution la plus massive pointée par cette étude. Elle est d'origine agricole puisque qu'elle coïncide avec des régions d'agriculture intensive.
L'étude révèle que "89% des conformités en pesticides sont dues à la présence d’atrazine ou de ses métabolites. Cet herbicide, abondamment utilisé sur le maïs et interdit depuis 2003, est très stable et donc très persistant dans l’environnement. Par ailleurs, 11% des non-conformités sont dues au dépassement de la limite maximale définie sur la quantité cumulée des différents pesticides présents dans l’eau."
A propos des risques sanitaires suspectés sur le long terme,
Bilan complet de cette étude
L'UFC-Que Choisir conclut, au final, que les consommateurs français disposent d'une eau de bonne qualité. "Notre relevé montre que si 97,5% des Français ont accès tout au long de l’année à une eau de bonne qualité, il n’en reste pas moins que près de deux millions de consommateurs paient, eux, pour une eau non conforme aux critères règlementaires", précise l'association.
L’agriculture reste la première cause des pollutions de l’eau. Les pollutions relevées dans les analyses d’eau potable se répartissent de la manière suivante :
- 69% de pollutions d’origine agricole (pesticides, nitrates, sélénium) ;
- 27% de pollutions dues à des défauts de traitement de l’eau (dosage en chlore insuffisant, dépassement des teneurs en aluminium) ;
- 4% de pollutions dues à la radioactivité naturelle.