Le marginal icaunais qui avait tué un curé corrézien a été déclaré pénalement irresponsable
Daniel Hergott, natif de l'Yonne, a reconnu avoir tué le religieux, affirmant qu'il s'agissait d'une personne "comme extérieure à lui".
Les faits remontent au 26 octobre 2009. Le corps de l'abbé Louis Jousseaume, 70 ans, avait été retrouvé baignant dans une marre de sang dans son presbytère de Corrèze, tué à coups de poings, de couteau et de chaise. Daniel Herrgot avait été interpellé dans la foulée dans les rues d'Egletons où il errait en hurlant : "appelez la police, j'ai tué le diable!".
Lors de sa garde à vue, le marginal avait déclaré aux enquêteurs avoir été "en plein délire". Se disant victime "d'hallucinations", il avait expliqué que son visage se transformait en "extra-terrestre" ou en "statue de l'île de Pâques". Il avait également affirmé que l'abbé lui avait "volé sa fertilité".
Une schizophrénie à délire paranoïde
Dans son arrêt rendu jeudi 16 février 2012, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Limoges a suivi l'avis des psychiatres qui avaient évoqué une "schizophrénie à délire paranoïde", ainsi qu'une "schizophrénie à bouffées délirantes".
Tous avaient conclu qu'au moment des faits, Daniel Hergott, 43 ans, souffrait d'une "totale" abolition du discernement. Les magistrats ont estimé qu'il n'était pas responsable de ses actes. Ils ont écarté la possibilité d'un procès au pénal et ont ordonné son placement dans un établissement psychiatrique.