Ils ont descendu la plus haute chute jamais sautée en France. Mardi 22 octobre 2019, trois kayakistes du club de Voray-sur-L'Ognon se sont offerts la descente du saut du Doubs en kayak. Une chute vertigineuse de 25 mètres.
C’est selon eux la plus grande chute en kayak jamais effectuée en Europe. Mardi 22 octobre, Arthur Bernot, accompagné de quatre amis du club de canoë-kayak de Voray en Haute-Saône, a descendu le saut du Doubs, une chute de 25 mètres de haut située sur la frontière franco-suisse.
Ces derniers jours, les fortes pluies ont fait gonfler le niveau des bassins du Doubs pour offrir à ses kayakistes un saut inédit.
Ce parcours, Arthur Bernot l’avait repéré depuis 2018. Mais une dalle en béton au milieu de la chute rendait la descente impossible en temps normal. La récente crue du Doubs a recouvert cette dalle, l’homme de 26 ans s’est précipité sur les lieux.
Après avoir effectué des repérages la veille au soir, Arthur accompagné de ses camarades a fait le grand saut : « Deux d’entre nous se sont positionnés en bas, dans l’eau, pour sécuriser et nous étions trois kayaks à faire la descente » explique-t-il.
Regardez leur descente vertigineuse avec une caméra embarquée
Quelques coups de pagaie suffisent à entraîner le kayak dans la descente. Tout juste parti sur cette pente raide, le bateau a très vite la tête sous l'eau pendant quelques secondes.A l’arrivée, la durée de la chute fut aussi courte que ce que la montée d’adrénaline a été forte. « On se prépare beaucoup avant de réaliser des performances comme celle-là, autant physiquement que mentalement, car cela demande du physique et du sang-froid » ajoute Arthur Bernot.
Dès ce matin, d'autres vidéos de cette performance seront publiés par les kayakistes. Nous ne manquerons pas de vous les partager.
Un kayakiste de l'extrême toujours en recherche de sensations
Kayakiste depuis ses 7 ans, le Bisontin n’en est pas à son coup d’essai. S’il a d’abord longtemps pratiqué le slalom en compétition, il s’est ensuite dirigé vers le kayak de l’extrême, au point de quitter son CDI en ingénieur de production au mois de février 2018 pour vivre à fond sa passion.
L’hiver dernier pendant deux mois, il s’est rendu en Amérique du sud, en Colombie et en Equateur, avant de s'en aller naviguer en Norvège durant l’été. "Cet hiver je repars à nouveau deux mois en Amérique du sud. Là-bas, les chutes sont plus rares mais il y a d’avantage de rapides".
A l’automne 2016, Arthur s’était déjà illustré en naviguant dans les parties les plus difficiles de la Loue pour des images exceptionnelles, tournées avec Jonas Le Morvan.