Le 24 janvier 2018, l'Ignon débordait à Is-sur-Tille en Côte d'Or. Moins d'une semaine après, quand l'eau s'est retirée, les sinistrés doivent nettoyer et remettre en état. Ils veulent aussi comprendre pourquoi les inondations sont plus fréquentes.
► A Is-sur-Tille en Côte d'Or, l'Ignon, la rivière qui a provoqué les inondations du 24 janvier 2018, a regagné son lit. Une cinquantaine d'habitations a été touchée. Certains riverains avaient déjà connu cette situation et la crue ne les a surpris. Ils s'interrogent en revanche sur la répétition de ces sinistres et sur la mise en oeuvre de solutions pour limiter les dégâts.
Trier, jeter, nettoyer, ranger : pour les sinistrés, l'heure est à la remise en état. Il faudra sans doute plusieurs semaines pour que tout rentre dans l'ordre, voire plusieurs mois si des travaux sont nécessaires.
Habitations, locaux professionnels, outil de travail, les dégâts restent à chiffrer et les procédures d'indemnisation à concrétiser.
Reportage avec : Bernard Mary, habitant sinistré et Julien Moreau, ingénieur territorial EPTB Saône et Doubs (Etablissement Public Territorial de Bassin)
► Les pluies de novembre/décembre sont exceptionnelles. Les crues qu'elles ont provoquées en revanche, sont naturelles. Mais leur fréquence est augmentée par le changement climatique et leurs conséquences sont directement liées à la gestion des milieux naturels.
L'extension des zones d'habitation dans les communes périurbaines, les pratiques agricoles, empiètent sur les zones d'expansion des rivières.
Depuis le 1er janvier 2018, la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi) est revenue aux communes et groupements de communes. A elles d'aménager et d'entretenir les cours d’eau et d'organiser la prévention contre les inondations.