Jallanges : "4 mois de prison ferme, la justice a été rendue", se félicite le maire-adjoint menacé

Deux hommes ont été condamnés à Dijon, mardi 19 novembre, pour avoir pris à partie un maire-adjoint de Jallanges (Côte-d’Or), en mai dernier. L’un d’eux a écopé d’une peine de 4 mois de prison ferme.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C’est un maire-adjoint plutôt satisfait que nous avons eu au téléphone, au lendemain du procès. "La justice a été rendue. 4 mois de prison ferme, je pense que c’est très bien", se félicite Thierry Minet, élu à Jallanges, une commune de Côte-d’Or d’un peu plus de 300 habitants.

La veille, deux hommes ont été condamnés devant le tribunal correctionnel de Dijon. L’un d’eux, qui avait déjà un casier judiciaire, à quatre mois de prison ferme. L’autre à 400 euros d’amende, indiquent nos confrères de France Bleu Bourgogne.
 

Que s’est-il passé ?


Les deux hommes sont passés devant le tribunal pour avoir menacé l’élu de Jallanges, le 6 mai dernier. Un groupe de jeunes pénètre alors sur une aire de jeux avec une voiture. Thierry Minet leur demande de quitter les lieux. S’en suit une altercation avec le conducteur de la voiture.

L’élu repart alors à la mairie. Mais le jeune revient pour en découdre, rappelle France Bleu Bourgogne. Il est accompagné d’un autre jeune, qui lui prête une matraque télescopique. "Moi, je le vis au quotidien. L’autre adjoint, le maire, la secrétaire de mairie se demandaient ce qui allait se passer", se souvient Thierry Minet. Finalement, l'adjoint appelle la gendarmerie et les jeunes s'en vont.
 

"Ça devient compliqué"


L’adjoint travaille à la SNCF, à la police ferroviaire. Si dans son travail il peut être habitué aux insultes et aux menaces, il n’avait jamais vu ça dans sa commune.
 

On veut bien faire s’il y a des petites bricoles. On sait très bien que ça va arriver, on essaie de faire au mieux. Mais quand on commence à être agressé, à être menacé avec des couteaux, des matraques, que des individus viennent en mairie pour me chercher… ça devient compliqué. Ce sont des faits très graves.


Cet événement se déroule dans un contexte particulier. Les agressions d’élus sont en hausse : selon une note du ministère de l'Intérieur, consultée par le Journal du Dimanche, les "atteintes volontaires à l'intégrité physique" envers les maires et les adjoints sont en hausse de 9% par rapport à 2017.

Le 5 août 2019, Jean-Mathieu Michel, maire de Signes (Var) est renversé par un fourgon. Ce dernier déposait illégalement des gravats sur le bord de la route. Le maire est décédé.
 

Les jeunes n'ont peur de rien. Qu’on soit maire, qu’on soit adjoint, ils en ont rien à faire. Les jeunes, ou les moins jeunes d’ailleurs, n’ont plus de respect. C’est comme le respect de l’uniforme, du gendarme, de la police, il n’y en a plus. Si on n’a déjà plus le respect du gendarme, on n’a plus le respect d’un élu.


Maintenant, il espère que cette condamnation "serve de leçons à ces gens-là", même s’il n’y croit "qu’à moitié".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information