Il a connu de multiples vies : rempart contre l'ennemi, demeure familiale, presbytère, école de garçons et désormais, musée de la vigne et des vins du Jura. Pourtant, à Arbois, le Château Pécauld peine à trouver sa place au milieu des nombreuses belles demeures que compte la ville.
C'est un château sans histoire... A tous les sens du terme, diront les mauvaises langues.... A quelques pas du centre ville d'Arbois, un peu en retrait, le Château Pécauld passerait presque inaperçu. Des visiteurs, comme des arboisiens...
L'édifice est pourtant imposant. Il est aussi l'un des derniers vestiges des fortifications d'Arbois. Au Moyen-âge la ville attirait en effet bien des convoitises. Au 13ème siècle, ses protecteurs, les comtes de Bourgogne, l'ont donc entourée de murailles, de remparts, de portes et de tours, dont la tour Vellefaux. C'est elle qui constitue la base du Château Pécauld.
Une tour devenue château
Entre le 13ème et le 16ème siècle, seules trois familles ont été propriétaires de la bâtisse. Au début du 16ème siècle, les Perrenot de Granvelle la rachètent aux Vellefaux. Ils en feront un château en ajoutant à la tour un corps de logis. Château qu'ils revendront à la fin du siècle aux Pécauld, alors officiers des ducs de Bourgogne, qui le conserveront jusqu'à la révolution. Le château passe alors dans le domaine public... Il sera tour à tour presbytère, école de garçons, annexe du collège puis du lycée professionnel avant de tomber dans l'oubli jusqu'au début des années 90.