Le Préfet du Jura, David Philot lors d’une conférence de presse ce mardi 1er décembre a fait le point sur les derniers chiffres de la crise sanitaire. Ils ne sont pas bons, preuve d’un relâchement inquiétant à moins d’un mois des vacances de Noël.
Les yeux rivés sur les tableaux de bord de l’épidémie. Le préfet qui donne un point presse le vendredi chaque semaine, a pris les devants dès ce mardi.
Les courbes des tests PCR et anti-géniques positifs ont livré leurs indicateurs. 60 à 70 nouveaux cas de covid par jour dans le Jura. Le préfet du Jura et l’agence Régionale de santé font ainsi état de chiffres inquiétants depuis quelques jours dans le département du Jura. « Les données reçues samedi, dimanche, lundi, mettent en évidence quelque chose qui nous parait clair sur 5 à 6 jours, c’est-à-dire qu’on a interrompu la baisse de vitesse du virus » explique David Philot.
Le taux d’incidence reste sur une valeur haute à 185 nouveaux cas pour 100.000 habitants en une semaine dans le Jura.
On reste dans le Jura sur des niveaux de contaminations très forts.
Dans le Jura, le taux de reproduction du virus est à nouveau à la hausse
Mais surtout, le taux de reproduction effectif du virus (le fameux R) est en train de remonter.Depuis quelques jours, une personne malade contamine désormais 0,82 autres personnes.
Ce ratio était de 0,56 au 25 novembre. Il monte dangereusement.
«Atteindre le taux de reproduction de 1 (celui où l’épidémie repart sur une courbe d’expansion, ndlr), ça peut aller très vite, en une semaine » estime le Préfet David Philot.
Dans le Jura, le taux d’hospitalisation ne baisse pas
À ce jour, 1er décembre, 181 personnes sont hospitalisées dans le département. 8 sont en réanimation. «Depuis une semaine, le taux d’hospitalisation ne baisse pas dans les services de médecine générale, dans les services de soins de suite et en réanimation » détaille Didier-Pier Florentin, délégué ARS Jura. Le Jura reste le 11e département le plus touché par l’épidémie.Les données des derniers jours peuvent s’expliquer par un relâchement, même le temps d’une pause-café avec un voisin, une partie de pétanque, le virus peut se transmettre rappelle le Préfet. Le froid, l’allègement du confinement, la proximité avec la Suisse et le Canton de Vaud particulièrement touché, la perspective des fêtes de Noël ont sans doute conduit à un relâchement dans les comportements. «Je ne voudrais pas que tous les sacrifices consentis par les Jurassiens soient sacrifiés en une poignée de jours » insiste le Préfet. « Ce n’est pas la troisième vague notre souci, dans le Jura on n’est pas encore sorti de la deuxième » précise David Philot.Je crains qu’on ne prenne la mauvaise pente, si on continue comme ça, ça va repartir et pas après les fêtes, avant les fêtes.
Là, on se dit qu'on est dans un creux de vague qui nous inquiète, pour faire le parallèle avec le Vendée Globe, on n'est pas loin de démâter.