Martha Omozusi s’est enfuie de son pays après avoir subie une excision. Arrivée en France en 2017, elle est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français depuis janvier 2023. Sept associations doloises la soutiennent en sommant les pouvoirs publiques d'agir.
Martha tente de trouver une solution pérenne pour élever ses filles. Elle veut leur éviter l'excision, acte qu'elle a subi au Nigéria et qu'elle refuse de leur infliger si elles repartent au pays. Mais ce qui préoccupe particulièrement Martha à ce jour, c'est la destruction de son immeuble. Le 30 juin il sera à terre et d'ici cette date, tous les occupants doivent quitter les lieux. Pour Martha et ses filles, sans régularisation, c'est la rue qui les attend.
Les associations présentes ce samedi 20 mai devant le parvis de l'hôtel de ville de Dole veulent alerter les élus et les pousser à agir.
Ca fait des années et plus particulièrement des mois que nous accompagnons Martha qui est menacée d'être expulsée de son logement avec ses deux filles sans être relogées.
Claude Charbonnier de l'association Accueil Citoyen Réfugiés
Claude Charbonnier dénonce la loi immigration qu'il juge "liberticide" et qui cherche à durcir les situations des demandeurs d'asile.
Il met en avant que les droit fondamentaux doivent être assurés pour chacun. Le droit au logement est un de ces droits fondamentaux.
Les filles de Martha ont grandi en Europe. Elles ne connaissent rien du pays de leur maman.
Marie-Agnès Chalumeau est présente ce samedi matin 20 mai sur le parvis de l'hôtel de ville. Elle entend interpeller les pouvoirs publics sur l'aspect humanitaire et humaniste.
Nous interpellons la ville de Dole qui est signataire de la charte "ville amie des enfants". S'il y a un droit universel de protection de l'enfance, il faut qu'il s'applique à tous et donc à ces deux enfants.
Marie-Agnès Chalumeau
Tour à tour suspendu, scindé, reprogrammé, puis reporté, le projet de la loi immigration revient finalement à l’ordre du jour. Le ministre Gérald Darmanin veut un texte ferme sur l'immigration irrégulière. L’examen de cette loi, portée par le ministre de l’Intérieur a été reporté à l’automne.