Un terrain génétique favorable, un temps au beau fixe, une explosion de floraison : les allergiques vous le diront, le printemps est bien arrivé ! Médicaments, désensibilisation, trucs de grand-mère : que faire ?
« Éternuements, les yeux enflés et qui coulent, et même des démangeaisons… » : les symptômes de cette personne allergique sont caractéristiques. Le printemps est bien arrivé et avec lui les fameux pollens ! En ce moment, ce sont les bouleaux qui déploient leurs fleurs et leurs pollens associés. Une seule fleur de bouleau peut contenir 5 millions de grains de pollen… Atchoum !
Médicaments et bon sens
Ce pharmacien de Lons-le-Saunier, David Delay, est formel sur le temps qui joue son rôle : « Quand il y a du soleil et un peu de vent, c’est favorable pour la circulation des particules dans l’air. Les gens commencent vraiment à avoir les symptômes en ce moment. On sent une demande plus forte sur les médicaments type antihistaminiques. Ce professionnel de santé insiste aussi sur une solution pleine de bon sens : moins le pollen est en contact avec les yeux, mieux c’est donc David Delay préconise « le lavage des yeux et du nez plusieurs fois par jour, il y aura ainsi moins de réaction. »
Et la désensibilisation ?
Direction un autre professionnel, Michel Brignot, pneumologue et allergologue. Il explique pourquoi on peut être allergique : « Il y a déjà l’hérédité. Si l’un des parents est allergique, l’enfant a 50 % de risques de l’être à son tour, si ce sont les deux parents, c’est 70 %. Et il y a le premier allergique de la famille, c’est ce que j’appelle un mutant. » Au-delà de ce facteur héréditaire, le contexte général n’est pas étranger à ces allergies, constate le médecin : « L’environnement joue aussi son rôle et c’est variable d’une année à l’autre. De toute façon, avec le changement climatique, les pollinisations sont de plus en plus précoces, de plus en plus importantes et de plus en plus intenses… » Et pour les allergiques qui souffrent vraiment chaque année, la désensibilisation est possible. Attention, ce n’est pas la solution miracle. Ce traitement est long, pas efficace sur tout le monde et sur tous les types d’allergies. Michel Brignot affirme : « La désensibilisation ne peut être efficace que quand le sujet jeune, entre -6 et 12 ans, et s’il est mono-allergique. Elle est plutôt ciblée sur les pollens d’arbres, de graminées ou d’armoise… »
Autre solution : pour combattre les pollens, le pharmacien David Delay est formel : « Un bon coup de pluie et c’est fini ! »