L'école primaire de Bellefontaine, dans le Jura, était aujourd'hui en grève et en deuil, en hommage à Christine Renon, la directrice d'école de Pantin, dont les obsèques avaient lieu ce jeudi.
Les portes de l'école élémentaire de Bellefontaine sont restées fermées aujourd'hui, par solidarité. Pour les enseignants de la petite commune jurassienne, le geste fatal de Christine Renon témoigne du mal être de toute une profession. Et du manque de moyens des directeurs.
Des journées sans fin
A la tête de l'établissement depuis 20 ans, Gilles Yvetot témoigne de ses journées interminables. Il ne dispose en effet que d'un jour de décharge par semaine pour se consacrer à sa mission de directeur d'école. Un temps insuffisant, qui l'oblige à jongler avec les fonctions. "J'ai deux journées en une", témoigne-t-il, "ma journée de classe avec les élèves, environ 5 heures, puis je me rajoute 5 heures en préparation et en corrections. Et quand je peux caser un peu de direction d'école, ça me mène à 22 heures le soir"...