La section de recherche de Besançon mène l’enquête sur une jument retrouvée morte mercredi 14 octobre 2020 en fin de journée dans un pré de la commune de Marnoz entre Salins-les-Bains et Mouchard (Jura).
Sur les réseaux sociaux, la photo de la jument encore en vie. “Notre jument Fanny a été mutilée et tuée dans son pré entre Marnoz et Aiglepierre le 13 ou le 14 octobre. La gendarmerie a ouvert une enquête”, la propriétaire veut comprendre ce qui s’est passé.
"On l'a retrouvé mercredi dans l'après-midi, dans un parc avec deux vaches. Ils lui ont arraché un oeil et la vulve" confie le propriétaire contacté par téléphone. "C'est la deuxième jument retrouvée morte à Marnoz en une semaine" nous affirme-t-il. Sous le choc, l'homme ne comprend pas. La jument était dans un pré à proximité d'habitations. "Ca s'est passé dans la nuit, mais personne n'a rien vu, ni entendu". Le couple possédait cette jument depuis qu'elle était toute petite.
L’animal, âgé de 27 ans a été retrouvé avec des blessures au niveau de la vulve, et avec un oeil en moins. “Les lésions pourraient résulter d’une action humaine, une enquête est en cours. Les résultats de la nécropsie sont attendus d’ici quelques heures” confirme ce matin Lionel Pascal, procureur de la République du Jura. Une enquête de voisinage est menée.
Ce n’est pas la première fois qu’une jument est retrouvée morte dans ce département. Le 14 août à Thoiria, dans le sud Jura, une jument avait subi le même sort, oeil arraché.
Selon le procureur, la liste de faits concernant des chevaux s’allonge. “Si pour certains, il n’y a pas doute d’une intervention humaine, nous n’excluons aucun fait signalé et conservons l’ensemble des éléments” ajoute le Procureur.
En 72 heures, c'est un nouvel acte signalé sur un animal. Lundi 12 octobre, un veau avait été retrouvé mort et mutilé dans un pré à Audelange, non loin de Marnoz. L'œil et la langue du bovin ont été retirés. Des prélèvements ainsi que des prises de sang ont été réalisés afin d’en savoir plus sur les causes de la mort du jeune bovin. Une plainte a été déposée mais pour l’instant, pas de piste sérieuse. Les autorités sont en attente des résultats de la nécropsie.
Dans le Jura, c'est le cinquième cas de mutilations de chevaux officiellement attribué à l'homme, dont le deuxième mortel.
Dès le mois d'août, le procureur de Lons-le-Saunier avait lancé un appel à témoins et invité "les propriétaires et gardiens de chevaux à une grande vigilance et à procéder à un examen régulier de leurs chevaux".
Les investigations ont été confiées à la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Besançon, qui enquête sur l'ensemble des cas de mutilations d'animaux recensés en Franche-Comté.
Ces enquêtes ouvertes des chefs d'"actes de cruauté sur animal domestique", sont toutes suivies par la SR de Besançon et l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et la santé publique.
Depuis le mois d'août, des faits de mutilation principalement de chevaux ont été signalés un peu partout sur le territoire français. Environ 200 enquêtes ont été ouvertes, mais seulement une trentaine de cas sont considérés de nature humaine, selon la gendarmerie.