Ce matin, le tribunal de commerce de Lyon a renvoyé les deux audiences opposants les salariés de l'entrerprise jurassienne Logo au géant du luxe LVMH.
L'une concerne la cession des stocks de Logo, l'autre porte sur l'indemnisation des salariés.
La société Logo a été mise en liquidation judiciaire en novembre dernier en raison des difficultés financières inérantes à l'arrêt des commandes de marques appartenant à LVMH. Aujourd'hui, l'audience du tribunal de commerce de Lyon devait trancher la "cession des stocks de LOGO pour laquelle deux candidats repreneurs ont fait des offres qui se chiffrent en millions d’euros." précise dans son communiqué l'avocat de la société jurassienne Logo. "Le groupe LVMH s’est opposé à cette cession et a demandé que ces offres soient rejetées parce qu’il souhaite lui-même acquérir le stock. Compte tenu de ce blocage de la part du groupe LVMH et à la demande du liquidateur, le juge commissaire a renvoyé l’affaire au 28 juillet."
Une autre affaire oppose les salariés de Logo au groupe LVMH. Des salariés de Logo, 78 personnes sur les 172 que comptait l'entreprise, avaient attaqué LVMH en justice fin décembre pour obtenir des dommages et intérêts, estimant que le numéro un mondial du luxe qui détient la marque TAG Heuer était responsable de leur licenciement.
Selon eux, TAG Heuer avait créé une situation de dépendance économique et avait provoqué la chute de l'entreprise en rompant son contrat avec elle, une présentation des faits totalement contestée par LVMH.
Cependant, le groupe du milliardaire Bernard Arnault et les salariés de Logo ont préféré négocier une transaction, qui pourrait aboutir d'ici la fin de l'été. Un jugement du tribunal de grande instance de Paris, qui était attendu le 4 juillet, a été reporté sine die du fait de ces négociations.
A propos de cette indemnisation, selon l'avocat de Logo, le groupe LVMH "dissimule qu’il impose, en contrepartie aux salariés de renoncer à engager la responsabilité des sociétés du groupe LVMH et de leurs dirigeants devant toutes les juridictions et à LOGO d’accepter la cession de ses actifs à un prix largement insuffisant. Le groupe LVMH conditionne donc l’indemnisation des salariés à la cession à son profit des actifs de LOGO, ce qui lui permet, en réalité, de faire payer par LOGO elle-même la majeure partie de l’indemnisation des salariés.(...) Logo ne peut accepter que le groupe LVMH se serve et profite de la détresse des salariés dont il est seul à l’origine »
Cette transaction faisait l’objet de la seconde audience auTribunal de Commerce et qui a été renvoyée au 5 septembre.