Discipline olympique spectaculaire, le saut à ski prend son envol grâce aux jeunes générations. Après la médaille d'argent pour la Comtoise Joséphine Pagnier et une médaille de bronze pour l'équipe de France aux Jeux Olympiques de la Jeunesse Lausanne 2020, ce sport gagne en visibilité.
Fendant l'air tels des oiseaux, les sauteurs offrent un spectacle à couper le souffle aux spectateurs regroupés autour de la raquette.
Le saut à ski est une discipline esthétique autant qu'époustoufflante. Confidentiel, ce sport compte entre 200 et 250 licenciés en France.
Il est au programme des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lausanne 2020, durant lesquels les Francs-comtois ont décroché plusieurs médailles. Dimanche 19 janvier, Joséphine Pagnier a remporté la médaille d'argent, puis ce lundi 20 janvier elle est montée sur la troisième marche du podium avec l'équipe de France, aux côtés de deux combinés comtois, Marco Heinis (Olympic Mont d'Or) et Emma Tréand.
Au stade nordique Jason Lamy Chappuis - les Tuffes, les jeunes skieurs décollent du haut d'un tremplin de 90 mètres homologué par la Fédération de Ski International (FIS). Dévalant la pente de la rampe, ils prennent leur envol pour essayer d’aller aussi loin que possible. Le sauteur effectue deux sauts, notés par les juges en fonction de leur longueur et de leur style d’exécution (technique de vol et de réception).
Paroles de jeunes
Le saut à ski, vu par des jeunes spectateurs venus d'écoles de Dijon et de la Vallée de Joux en Suisse.
Les trois phases du saut à ski :
- L'élan
La vitesse est essentielle pour réaliser un bon saut. La prise de vitesse dépend de plusieurs paramètres : la position du sauteur, son relâchement dans la trace, son poids, et la glisse des skis sur la piste.
- L'impulsion
Au bout de la rampe, le sauteur doit donner une impulsion puissante. Cette impulsion doit être exécutée au bon moment
- Le vol
Le vol dépend du poids du sauteur, de sa position et de la qualité de sa transition.
A partir du moment où le sauteur a pris son envol, le jury installé en bas du tremplin observe et note tout ce qui se passe. Il vérifie que le corps reste bien parallèle aux skis, si le "V" est bien exécuté, position qui permet d'avoir plus de finesse pendant le vol. Il regarde aussi s'il n'y a pas de défaut au niveau de la position des bras puis la réception.
Explication avec Fabrice Guy, spécialiste français du combiné nordique, ancien champion olympique.
Le saut à ski se pratique à partir de 7 ans, l'âge auquel Joséphine Pagnier, la jeune sauteuse de Chaux-Neuve, a débuté.
Côté équipement, les sauteurs ont une combinaison particulière. La tenue présente cinq couches : un film plastique perforé, entouré de part et d'autre d'une couche de mousse en polyuréthane et d'une épaisseur de lycra.
Les skis sont larges et longs.
Les jours d'épreuve, aux Tuffes, chaque matin comme de nuit, les bénévoles préparent le tremplin et la rampe.
Ce matin ils étaient une vingtaine à oeuvrer. Ils installent les repères et mesures sur la zone d'atterrissage pour permettre aux juges et sauteurs d’évaluer leur distance. Puis sur la rampe réfrigérée, ils soufflent et balaient pour qu’elle soit bien lisse.
Il faut dire que la réglementation de la FIS et du Comité International Olympique (CIO) est plus contraignante que sur le circuit national.
Enfin, les ouvreurs sautent pour s’assurer que la rampe soit la plus lisse possible, ce qui assure aux sauteurs les mêmes conditions pour tous. Le moindre flocon de neige peut gêner la prise d’envol. Le vent peut également fortement perturber le sauteur. Un vent de face rallonge la distance de saut tandis qu'un vent arrière ou de dos rabat le sauteur contre la piste de réception.