Malaises inexpliqués de collégiens à Morbier : le procureur confirme un syndrome psychogène collectif

L'enquête pour "blessures involontaires" ouverte après le malaise de 17 collégiens lors d'un cross scolaire début octobre dans le Jura a été classée sans suite par la justice. Aucune cause n'explique les malaises hormis une peur collective des élèves.

L'enquête ouverte suite aux malaises de 17 collégiennes et collégiens lors d'un cross scolaire organisé à Morbier début octobre, "a fait l'objet d'un classement sans suite, les malaises apparaissant consécutifs à un syndrome psychogène collectif", a expliqué le procureur de la République de Lons-le-Saunier, Lionel Pascal.

"Les investigations judiciaires et administratives avaient rapidement écarté la présence d'un agent toxique dans les boissons mises à disposition des élèves sur le point de ravitaillement, seul élément ingéré par l'ensemble des mineurs ayant présenté des symptômes justifiant l'intervention des secours", a rappelé le magistrat.

Le médecin légiste saisi par la justice a pris connaissance de l'ensemble des déclarations des mineurs touchés et a consulté leurs dossiers médicaux. Après analyse de ces données, il a "exclu la toxi-infection alimentaire collective, exclu l'intoxication aiguë par agent gazeux ou volatil et exclu l'intoxication aiguë par ingestion d'aliment ou de boissons affectées par un agent toxique", a-t-il précisé.

"En conséquence, l'expert conclut que les malaises observés résultent avec une quasi certitude d'un syndrome psychogène collectif", a noté le Procureur qui a "ordonné le classement de la procédure du fait de l'absence d'infraction".
    
Le 3 octobre dernier, lors d'un cross disputé par 90 élèves du collège Pierre-Hyacinthe Caseaux à Morbier, 17 d'entre eux avaient été pris de douleurs, de convulsions et de malaises après être passés à un stand de ravitaillement. Ces incidents avaient même nécessité le déclenchement du plan Orsec.

Parmi les collégiens incommodés, cinq jeunes filles avaient été hospitalisées, et le pronostic vital de l'une d'elles, héliportée vers l'hôpital de Besançon, avait un temps été considéré comme "engagé". Cette dernière était finalement sortie de l'hôpital quelques jours plus tard.

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