C'est un objet d'époque qui rappelle encore des souvenirs douloureux. Celui de la France occupée, face à la France libre. Dans le Haut-Jura cette plaque retrouvée par hasard a été ressortie pour la première fois à l'air libre lors de la cérémonie de commémoration.
Ligne de démarcation défense de traverser. Ce panneau dormait il y a quelques mois encore dans l'ancienne prison de Morez, devenue aujourd'hui la cave de la mairie. Il a été retrouvé par hasard par Jean-François Bruillot, concierge de la ville qui faisait du rangement.
Cette plaque était installée pendant la guerre à l'entrée de Morez au niveau du pont des douanes, rappelle Laurent Petit, maire de la ville.
75 ans après la libération de Morez, le 3 septembre 1944, revoir cette plaque ravive forcément les souvenirs. René Cretin a connu la seconde guerre mondiale. "Morbier était coupé en deux, ça nous reste quand même en mémoire, on a vécu ça" raconte René Cretin.
Dans le département du Jura la ligne de démarcation suivait peu après Mijoux, la route nationale 5. Elle longeait la frontière suisse sur quelques kilomètres jusqu'aux Rousses puis prenait ma direction nord-ouest (Morez, Saint-Laurent). Peu après Champagnole, la ligne continuait plein nord, puis bifurquait plein ouest passant entre Arbois (en zone occupée) et Poligny (en zone libre), avant de remonter plein nord.
Fixée par l’armistice du 22 juin 1940, la ligne de démarcation en France était longue d'environ 1 200 km. Elle fut supprimée le 1er mars 1943, trois mois après l'invasion de la zone sud de la France par les troupes allemandes.